Ce jeudi, une dizaine d'habitants de Bambous-Virieux sont convoqués devant la Criminal Investigation Division (CID) de Mahébourg pour avoir manifesté contre les coupures d'eau qui affectent leur quartier depuis plusieurs jours. Ces mères de familles, pour l'essentiel, ont entravé la circulation afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation. Au final, cette démarche a abouti à une convocation judiciaire. Dès mercredi, une dizaine d'habitants du quartier ont manifesté devant le Parlement, écrit Le Mauricien. Ils demandent juste d'avoir accès à l'eau potable...
Un courrier est sur le bureau du Premier ministre. L’activiste Jameel Peerally, en vue de proposer des solutions face à la grave pénurie qui affecte cette région, devrait rencontrer Pravind Jugnauth.
Des fortes pluies pendant cinq jours
En saison des pluies, les inondations sont légion. Si en décembre 2021, la météo a été clémente, les prévisions pour les cinq prochains jours font redouter de fortes précipitations. Les météorologues mauriciens observent une zone de basse pression qui se rapproche de nos îles. Elles devraient apporter des pluies abondantes à partir de cet après-midi et tout au long du week-end. Tous les services publics spécialisés dans les interventions en cas d'intempéries sont mobilisés. La Swift Water Rescue Unit est sur le pied de guerre et la Control Room des pompiers bénéficiera de l’aide de la Fire Investigation Unit et de la Management Support Unit du MFRS si les appels affluent, précise Ion News.
Les refuges sont prés à accueillir du public.
L'avenir climatique est inquiétant
L'île Maurice, comme tous les pays insulaires de l'océan Indien, se préoccupe du changement climatique. Certes, des polémiques perdurent sur l'ampleur des bouleversements à venir, cependant les rapports du GIEC (rapports validés par les experts qui participent aux COP). Les côtes mauriciennes seront touchées par la montée des eaux et le réchauffement climatique, même s'il est limité à 1,5 °C va accentuer la fonte des pôles et donc élévation des océans. Les conséquences seront visibles dès 2030, selon le groupe d'experts intergouvernemental qui ont participé à la COP 26 en 2021 à Glasgow.
L’océanographe mauricien, Vassen Kauppaymuthoo, a précisé à l'Express de Maurice, que ces bouleversements seront importants pour Maurice et ses îles : "Nous sommes particulièrement vulnérables, non seulement en raison de la petite superficie du pays, mais aussi à cause de la fonte des glaces de l’Antarctique", et de nous apprendre, "la dégradation graduelle des coraux proches de Maurice ne fera que provoquer davantage d’érosion sur nos plages, sans oublier que le niveau de la mer à Maurice augmente de 5,6 millimètres par an, soit presque deux fois plus que le niveau mondial".