Maurice : l'accident du Wakashio s'explique en partie

L'épave doit être coulée par plus de 3 000 mètres de profondeur
Sans nier sa responsabilité, le capitaine indien du vraquier, qui s'est échoué fin juillet 2020, sur la barrière de corail à l'Est de l'île Maurice tente de trouver des explications. Depuis des mois, lui et son équipage naviguaient sans quitter le navire à cause de la pandémie de Covid-19. 
De nombreuses interrogations sur les causes de l'accident du Wakashio viennent de trouver des raisons inattendues avec l'audition du capitaine indien. 
Sunil Kumar Nandeshwar, 58 ans, a été longuement entendu sur les circonstances du naufrage à l'origine de la marée noire qui a touché Blue Bay. Le "Pacha", qui est en détention provisoire, n'a pas cherché à nier sa responsabilité, mais il a aussi donné des pistes de réflexion afin d'expliquer comment cette catastrophe est devenue inévitable. 
 

Un an sans mettre le pied sur terre


Le Mauricien précise que l'homme était à la barre du Wakashio depuis janvier 2020. Son contrat devait prendre à la fin en juin, mais du fait la pandémie de Covid-19, l'armateur l'a prolongé de trois mois. Deux marins qui officiaient sous ses ordres n'étaient pas redescendus sur terre depuis un an. 
Le Wakashio a livré des marchandises en Chine, en Malaisie et à Singapour. Depuis, il naviguait sans destination faute de commande. Pour éviter de payer des taxes dans les ports, le vraquier a erré sur les océans. 
 

Le Wakashio naviguait sans but


Quelques jours avant l'accident, le capitaine a reçu l'ordre de l'armateur de se rendre au Brésil pour prendre en charge une commande. Sa route depuis l'Asie, le faisait passer au large de l'île Maurice, direction Le Cap, puis destination l'Amérique du Sud. 
Que s'est-il passé à ce moment-là ? Pourquoi, la situation a-t-elle dégénéré ?
Ce deux questions n'ont pas été abordées par les enquêteurs. Ils attendent des informations de l'armateur et veulent recouper l'audition du capitaine avec celle de son second et différents membres de l'équipage. 
 

Installation de barrages absorbants


Pendant ce temps, l'île Maurice lutte toujours contre la marée noire qui a touché la côte Est. Les experts japonais recommandent de changer les barrages flottants qui avaient été installés dans le secteur au début et de les remplacer par des lignes de bouées absorbantes. L'enjeu est de protéger les coraux et la mangrove.

Selon les résultats des premières études réalisées par Albion Fisheries Resource Centre, le Mauritius Oceanography Institute, l'université de Maurice et la National Coast Guard, autour de l'île des Aigrettes, les coraux n'ont pas été trop touché. Du côté de la mangrove, les dépôts de pétrole ont eu des effets très variables selon les zones écrit Défimédia