Ces deux affaires peuvent sembler anecdotiques, pourtant, elles sont symboliques de dérives de plus en plus courantes dans nos sociétés.
Ces derniers mois, la justice mauricienne est régulièrement saisie de plaintes contre la diffusion d’images intimes, volées, voire pour cyber-harcèlement.
Les deux dossiers qui concernent Maître Akil Bissessur, directement ou indirectement, s’inscrivent dans cette nouvelle dérive, tout en étant légèrement différents.
Dans la première affaire, on voit des policiers à son domicile. Il n’est pas question d’une perquisition officielle, mais d’un acte qui semble être en dehors des procédures admises. En partageant ces images sur sa page Facebook, l’activiste Bruneau Laurette s’interroge : "Il questionne aussi un constable qui transportait un sac lors de la perquisition dans l’appartement d’Akil Bissessur à Sodnac après son arrestation à Palma chez sa compagne, où de la drogue venait d’être saisie", écrit L’Express de Maurice.
D’où viennent les fuites des images intimes ?
Lundi, Maître Akil Bissessur et sa compagne, Doomila Moheeputh ont, à leur tour, porté plainte contre x, suite à la diffusion d’images intimes en provenance d’un téléphone portable saisi par les services de police, nous apprend Défimédia.
Là encore, un certain flou volontaire règne. Les policiers s’indignent et affirment que cette fuite n’est pas de leur fait. Une version qui n’a pas convaincu les plaignants.
La diffusion de ces deux vidéos, est-elle le fruit du hasard, une maladresse, ou une aubaine ?
L’incidence politique de ces images dépasse amplement le cadre simple des réseaux sociaux et de la protection de la vie privée.
Le temps de la justice est souvent long, mais il y a urgence à démêler l’écheveau de ces affaires, la crédibilité des institutions de l’île sœur en dépend.