Les augmentations successives du gaz et des carburants provoquent la colère d'une grande partie des Mauriciens. Mercredi après-midi, les habitants de Camp-Levieux à Plaine-Wilhems, sont descendus dans la rue pour crier leur colère. Les manifestants n'ont pas hésité à faire face aux policiers. Ce mouvement d'humeur a donné lieu à des barrages, des jets de pierres et des arrestations.
Jeudi matin, le calme revenu, le mouvement politique, Linion du Pep Morisien, manifestait devant la mairie de Port-Louis. Les quelques militants présents ont dénoncé cette hausse des prix qui frappe durement les familles nécessiteuses. Une mère a confié ses inquiétudes à Défimédia : "Les gens peuvent travailler, mais ils ne savent pas, s'ils auront les moyens de se payer à manger. Vous vous couchez et au réveil, les prix du gaz, de l'essence ont augmenté. Comment faire ?".
Une incertitude angoissante
Si les poussées de fièvre sont, pour l'instant, contenues, mais l'atmosphère devient lourd. Dans les quartiers "sensibles", la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres.
Jeudi soir, des pères, des mères de familles et de jeunes adultes se sont regroupés dans les rues de Pointe-aux-Sables. Instantanément, trois 4x4 de la police mauricienne étaient dépêchés sur les lieux, comme le démontre cette vidéo de L'Express de Maurice.
La manifestation, pacifique, a vite pris fin. Là encore, les citoyens voulaient faire entendre leur colère face à la hausse incessante des prix.
Depuis deux jours, il est question de gaz et d'essence, mais la valse des étiquettes concerne tous les produits ! Sur les marchés, dans les épiceries, les pharmacies la hausse est continuelle. Une première salve en attendant la répercussion de l'augmentation des cours des énergies sur les prix des billets d'avion, des factures d'électricité et de l'eau.