Maurice : inflation des prix des produits pour bébés

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Les prix grimpent encore dans l’île sœur. Cette fois, ce sont les produits pour bébés qui sont touchés. Les parents de nouveaux nés ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. Les grands-parents sont mis à contribution pour faire l’économie de la crèche ou d’une baby-sitter.

La valse des prix dans les supermarchés n’épargne plus les produits pour bébé. Fin mars, la boite de préparation lactée pour les bébés passait de 544 roupies mauriciennes à 633, les petits pots de 40 à 50 roupies, sans oublier l’augmentation soudaine des prix de vente des biberons et des tétines.

Cette semaine, ce sont Les Brassés de 95g qui s’envolent. Le pack de 6, nature sans sucre, coûte désormais, 203,74 RS et les mini-lactés de 55g, parfum banane, fraise, abricot, mangue varient de 162,97 à 170,36 RS, nous apprend Défimédia. Rapportés, ces prix en euro n’a pas vraiment de sens. Une roupie vaut 0,020 €, mais les salaires de nos voisins sont versés en roupies et le "SMIC" sur place est très éloigné de celui versé à La Réunion.

En convertissant les prix en euro, on donne l’impression qu’il est plus facile de faire ses courses à Maurice. Ce qui est faux, un ouvrier touche, en moyenne, 16 000 roupies par mois (362€). Il n’est pas question, ici des femmes seules en charge d’enfants et sans emploi, ni des chômeurs.

Les jeunes parents comptent sur les papis et les mamies

Pour boucler les fins de mois, les jeunes ménages doivent réduire les dépenses : "Mes parents peuvent s’occuper de mon bébé quand mon épouse et moi sommes au travail. Nous n’avons donc pas besoin d’une baby-sitter'," explique un jeune papa à L'Express de Maurice.

Contrairement aux prix dans les supermarchés et les taux de crédit à rembourser, les salaires n’ont pas augmenté. Les couples, dont les deux parents travaillent, ont du mal à s’en sortir avec un enfant. Alors quand ce sont des jumeaux qui sont venus au monde, c’est la galère. Les frais sont multipliés par deux et les mois passants, les factures aussi.

Quand c’est possible, la solution serait de se tourner vers des marques, premier prix, mais les parents s’inquiètent des conséquences d’un changement d’alimentation pour un enfant en bas âge.
En conclusion, une jeune mère de famille confie : "Avoir un enfant est devenu presqu’ un ‘luxe’."