Maurice : l’auteur du contre-rapport, sur la mort de Soopramanien Kistnen, menacé

(Archives)
Deux avocats mauriciens ont été chargés par un client d’enquêter sur les circonstances de la mort, de Soopramanien Kistnen. L’un d’eux affirme être, désormais, menacé. Ces intimidations sont-elles liées aux conclusions de l'enquête indépendante ? Elles disculperaient, l’ancien ministre, Yogida Sawmynaden.

Décidément, la mort de Soopramanien kristnen demeure très sensible. Pour mémoire, ce dossier s’ouvre avec la découverte du corps sans vie de ce père de famille, le 18 octobre 2020, dans un champ de canne à Moka.

L’autopsie ne révèle pas d’indices probants et le premier médecin légiste conclus à un suicide.

Cette éventualité est immédiatement combattue par la famille du défunt. Son épouse et ses proches en sont certains. C’est un meurtre !

Finalement, après une longue bataille juridique, de nouveaux experts établissent qu’un doute sérieux existe concernant les circonstances du décès de Soopramanien Kristnen. Ils privilégient la thèse criminelle.

L’ancien ministre est innocent

En février dernier, soit près d’un an après avoir conclu une enquête privée, les auteurs ont révélé au grand pulic leurs conclusions, via Facebook, nous apprend L’Express de Maurice.

Les conseils, qui n’ont pas révélé le nom de leur client, avaient pour mission d’établir, si la mort de Kistnen était un suicide ou un crime et si des indices, directement ou indirectement, liaient l’ancien ministre du Commerce à cet assassinat.

Depuis, la mise au jour des conclusions, Me Ashley Hurhangee dit craindre pour sa sécurité. Des individus, qui dissimulent leur identité avec un masque chirurgical et une casquette, sont venus à son bureau pour le rencontrer personnellement. Il a parlé avec l’un d’eux, au téléphone, mais l'homme a refusé de donner son identité. Inquiet, l'avocat s’est rendu au commissariat pour alerter les autorités, révèle Le Mauricien.

Une affaire non résolue


Le meurtre de Sooupramanien Kistnen date de la mi-octobre 2020. Après trois ans d’investigations, d’expertises et de contre-expertises, ce dossier demeure un mystère. Un ministre, son frère, des entrepreneurs, des informaticiens, des proches de la victime, même son épouse ont été entendus, suspectés, surveillés, écoutés, en vain…

Ce cold-case, sur une île où tout est censé se savoir, est devenu un boulet pour l’exécutif. Combien de fois le nom, d’hommes politiques de l’île sœur, a été évoqué sans le moindre élément.

La vérité concernant ce crime, sera-t-elle connue un jour ? Le temps passant, il est permis d’en douter, à moins qu’un témoin brise enfin le silence.