Maurice : L'Express de Maurice a ouvert la boîte des Pandora Papers

En exclusivité, L'Express de Maurice a eu accès aux Pandora Papers. Ce nouveau dossier politico financier fait trembler les dirigeants du monde entier. 17 citoyens et 37 compagnies mauriciennes sont cités comme bénéficiaires ultimes des actifs dissimulés dans un paradis fiscal.

Tous les ans ou presque une affaire d'évasion fiscale fait la une de la presse mondiale. Depuis 2013, onze dossiers ont été mis au jour. Le douzième, Les Pandora Papers concernent 35 chefs d'État, 130 milliardaires, 330 politiciens et fonctionnaires de 91 pays. Des bribes de cette affaire gigantesque concernent l'île sœur. L'Express de Maurice fait partie des médias associés à l'enquête lancée par le Consortium internationale des journalistes d'investigation. Le journal épluche avec de nombreux autres les 12 millions de documents qui ont "fuité" de juridictions financières installées dans le monde entier. 

Les premières analyses ont permis d'établir que 17 Mauriciens et 37 sociétés du pays apparaissent dans les listings. Des vérifications complémentaires sont en cours de finalisation, cependant, il est établi que les noms extraits des documents sont les principaux bénéficiaires des actifs des sociétés offshores. Cette fois, il n'est pas question d'actionnaires, mais des dirigeants.

Un nouvel administrateur d'Air Mauritius concerné

 

Le nom d'un administrateur d'Air Mauritius, récemment nommé, apparaît à la tête de deux compagnies installées aux îles Vierges. Ces comptes auraient permis de dissimuler les avoirs de riches clients allemands. 

Un général de l'armée indienne est également visé par ces révélations. L'homme possède une société aux Seychelles. Celle-ci a un compte à Maurice sur lequel transit, tous les ans, 1 million de dollars qui sont dépensés où et comment ? 

Dans les prochaines semaines, les journalistes mauriciens vont tenter d'éclaircir le mystère sur le versement, par trois oligarques russes, de 300 millions de dollars sur des comptes bancaires mauriciens. Ces sommes auraient permis de payer des criminels en Afrique du Sud. L'autre dossier brûlant vise un ministre des Finances d'un pays de l'Union européenne. Il aurait dissimulé des sommes dans l'île sœur pour payer des taxes pour un business en Afrique...