Maurice : l'Inde ne souhaite pas transformer Agaléga en base militaire

Agaléga est constituée de deux îles. L'archipel est situé à 1 020 km de l'île Maurice, au Nord-Nord-Est de Madagascar

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, interrogé par l'opposition ce mardi 18 mai à l'Assemblée nationale, a nié tout accord d'implantation d'une base militaire de l'Inde sur Agaléga. Pourtant, le débarcadère et la piste d'attérissage semble disproportionnés pour cette petite île.

Le chantier de 87 millions de dollars (3,5 milliards de roupies mauriciennes) sur l'île d'Agaléga, confié à une société indienne choisie par New-Delhi, n'aurait pas pour objectif l'implantation d'une base militaire au profit du sous-continent dans la zone. Cette information révélée par le think tank australien Lowy institute ne serait pourtant pas étonnante. L'inde avait engagé des négociations en 2018 avec les Seychelles pour installer un poste militaire sur l'île d'Assomption. Cette première option étant incertaine, le gouvernement indien avait entamé, dans le même temps, des discussions avec l'île Maurice.

Selon le Premier ministre, les informations de la presse internationale sont fausses. Les pourparlers ont débuté, dès 2005, et se sont concrétisés en 2014, écrit IonNews. Les deux projets : airstrip (pour la fabrication d'une piste de 5 km de long et 60 mètres de large) et jetty (pour la construction d'un débarcadère de 255 m de long) visent à favoriser la production de coco et le développement de la pêche.

Des arguments étonnants

 

Le Premier ministre de l'île sœur aurait valider ces travaux, sans consulter la population locale, pour développer l'économie sur cette île de 12,5 km de long et 1,5 km de large, soit 25 km2, juste par opportunisme et sans la moindre compensation.

Pour l'Inde, cet investissement est de : un peu plus de 12 millions de roupies mauriciennes par habitant. Ils sont 289. 

Le Mauricien souligne que le chef du gouvernement a également évoqué la volonté de l'Inde d'épauler son pays dans la lutte contre les trafics de drogue, la pêche illégale dans sa ZEE (Zone Économique Exclusive), la piraterie et le terrorisme des arguments sécuritaires qui justifieront l'implantation d'un poste militaire avancé conjoint (sans stockage de munitions). Ces explications ont été entendues, comme les réfutations, cependant le temps apportera les réponses aux interrogations qui restent en suspens. 

Les députés de l'opposition ont demandé qu'une mission parlementaire se rende sur place...