L'île Maurice attend avec inquiétude la décision de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant l'utilisation du vaccin AstraZeneca. Plusieurs pays européens, dont la France, viennent de suspendre son utilisation. Les médecins ont constaté de nombreux effets secondaires.
L'île Maurice, comme de nombreux pays sur la planète, a lancé une vaste campagne de vaccination contre la Covid-19. Le vaccin suédo-britannique, AstraZeneca, fabriqué en grande quantité en Inde, sert de base à la lutte contre l'épidémie dans l'île sœur. Les Pays-Bas, la Slovénie, l'Italie, l'Allemagne et la France ont suspendu son utilisation et demandent à l'OMS d'affiner ses études avant d'avoir à nouveau recours à ce produit.
Ces interrogations ne sont pas partagées par l'ensemble des utilisateurs du vaccin. Ils sont nombreux à vouloir poursuivre leur campagne en s'appuyant sur ce produit, nettement moins cher que ses concurrents.
La Thaïlande et la République démocratique du Congo qui souhaitaient s'appuyer sur ce vaccin ont retardé le lancement de leur campagne écrit L'AFP dans l'article publié par Défimédia.
L'OMS reste confiante
Pour l'instant, les responsables de l'Organisation Mondiale de la Santé ont signalé qu'ils conservaient leur confiance au vaccin AstraZeneca. Une réunion est prévue ce mardi, 16 mars 2021, à Genève.
Ces doutes vont influer sur les finances du laboratoire sa cotation boursière. Ces conséquences sont ridicules au regard de la situation sanitaire dans de nombreux pays européens. L'Italie, l'Allemagne, la France et l'Espagne sont submergés par la seconde vague et craignent une troisième déferlante.
L'île Maurice en fermant son aéroport, en appliquant rigoureusement la "quatorzaine", en multipliant les tests sur les arrivants a évité, pour l'instant, que l'épidémie se répande comme une traînée de poudre. Reste que la multiplication des cas, la semaine dernière, a contraint l'exécutif à confiner à nouveau le pays. Trois circonscriptions ont, même, été totalement fermée. Impossible d'en sortir ou d'y entrer. Lundi, un test positif a été enregistré. Ce qui porte à 135, le nombre de cas actif détectés précise L'Express de Maurice.
Des habitants des zones fermées ont fuit
Comme toujours, les décisions qui impactent la liberté de circuler sont difficiles à accepter. À Maurice comme ailleurs, des citoyens tentent de s'y soustraire, surtout, s'ils sont informés en amont des décisions contraignantes qui pourraient les toucher. Radio One se fait l'écho de l'intervention du maire de Curepipe, l'une des trois circonscriptions totalement fermées. Hans Marguerite s'est invité dans les médias pour dénoncer la fuite de quelques administrés : "Je demande aux habitants de ne pas sortir pour se réfugier ailleurs. Les services essentiels sont toujours ouverts et si nous coopérons tous ensemble, nous allons en sortir gagnants."
Finalement, un an après le début de cette crise, l'île Maurice, comme l'ensemble de la planète, ne peuvent se projeter sur le long terme. Nos voisines parviennent, pour l'instant, à amortir de le choc de la seconde vague. Espérons juste que la digue tienne !