La famille Isidore se bat depuis le mois de février 2024 pour obtenir l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'hospitalisation et des soins administrés à leur père, Sylvio Isidore. Le 1er février 2024, le Mauricien âgé de 65 ans est admis à l'hôpital de Souillac, localité où il a toujours vécu. Il a mal au ventre. Avant d'être ausculté, il indique au médecin que depuis 2007, il suit un traitement médicamenteux pour de problèmes cardiaques.
Cette information a-t-elle une incidence sur les événements qui ont suivi ? Seule une enquête permettra de répondre à cette question.
Quelques minutes plus tard, un infirmier est chargé de lui faire une piqûre dans le bras droit avant de le libérer, écrit 5plus.mu.
Une nuit de douleur
De retour à son domicile, l'état de santé du père de famille se détériore. À 4h du matin, son bras est rouge et des hématomes bleutés apparaissent sur d'autres parties de son corps. Avec son épouse, il se rend à nouveau à l'hôpital voisin. Une fois encore, le docteur ne prête pas attention à son dossier médical. Un infirmier est chargé de lui appliquer des compresses, puis de lui faire un bandage sur le bras.
Le malheureux souffrant le martyre, son épouse le conduit à l'hôpital de Rose-Belle. En voyant son état, l'équipe soignante ordonne son hospitalisation.
C'est là qu'il s'éteint le 7 février à 12h15. Depuis, la femme et les enfants de Sylvio Isidore, veulent comprendre et surtout savoir s'il a été victime d'une erreur médicale. Ils attendent que le ministère de la Santé ouvre enfin une enquête.
Un avocat suit l'affaire
Cette semaine, la famille a été informée que six mois après le décès de Sylvio Isidore, une enquête va être ouverte. Ces investigations ne préjugent pas de la responsabilité des médecins qui l'ont ausculté entre le 1er et le 7 février 2024. Elle permettra de lever les doutes et, si nécessaire, de poursuivre le responsable d'une erreur médicale.
Ce dossier prend une nouvelle dimension depuis la fin tragique de la magistrate, Varsha Biefun-Dorga. Le 23 juillet 2024, la mère de famille (deux enfants) est décédée d'une septicémie due à une perforation de l'intestin. Une infection liée à l'intervention chirurgicale qu'elle avait subie quatre jours plus tôt.
Une enquête a immédiatement été ouverte par le Médical Council. Le médecin, présumé coupable de l'erreur médical, a été entendu le 7 août 2024. Cette tragédie a délié les langues et plusieurs patientes ont révélé qu'elles avaient souffert de faits similaires, mais leurs plaintes n'avaient été instruites, nous apprend L'Express de Maurice.
L'avocat de la famille Isidore, espère que cette tragédie va permettre au Médical Council de se saisir des dossiers plus rapidement, afin d'éviter d'éventuels accidents médicaux dans l'avenir.