Les travaux de démantèlement de l'épave de la poupe du Wakashio reprennent, ce mardi matin. Ils avaient débuté le 15 février 2021, mais la saison cyclonique avaient stoppé le chantier. La super grue chinoise Hong Bang 6 est de retour. 7 500 tonnes de ferrailles sont toujours posées sur le récif.
Bientôt un an, que la poupe du Wakashio est prisonnière de la barrière de Corail situé au Nord de la Pointe-d'Esny. Ce morceau d'épave du vraquier est un rappel constant de l'accident maritime et de la marée noire qui ont secoué l'île Maurice en 2020. Le 25 juillet 2020, ce navire japonais, sous pavillon panaméen termine sa course sur le récif.
Pour éliminer cette verrue, la grue Hong Bang 6 a été repositionnée, lundi. Les travaux de démantèlement débutent ce 1er juin 2021, nous apprend Le Mauricien. 200 tonnes de ferraille ont été enlevées en février. Il reste 7 500 tonnes à faire disparaître. Le chantier, confié à la société Samlo-Koyenco, comporte deux phases.
La première consiste à découper la poupe pour la transporter sur le port. Là, les morceaux seront décontaminés avant d'être recyclés dans une usine spécialisée. Cette opération devrait durer 18 jours, mais elle dépend des conditions météorologiques. Les trains de houle de l'hiver austral obligeront, certainement, à protéger la grue et donc à stopper les travaux.
L'océan maître du calendrier
Ces travaux reprennent ! Ils avaient débuté le 15 février 2021, mais la saison cyclonique a contraint l'entreprise à renoncer. Il y a quatre mois, les ouvriers avaient juste eu le temps d'installer la grue, découper 200 tonnes d'acier, puis de remballer le matériel.
Il y a pourtant urgence à effacer cette fortune de mer. Ce naufrage a eu des répercussions très lourdes dans l'île sœur. Les politiques ont été fragilisés. La marée noire a terni l'image idyllique des plages et du lagon. Cette tâche sombre est ancrée dans la mémoire des voyageurs et que dire des dégâts économiques engendrés par cet accident pour les petits pêcheurs ?
Là encore, il sera question de la crise sanitaire et du confinement pour expliquer que le naufrage n'a pas eu une incidence si grande sur leurs revenus. Pourtant, pendant des semaines, longtemps après la levée des restrictions de circulation, les produits de la mer du secteur ne pouvaient être commercialisés.