Maurice : le Molnupiravir passe de 9,90 RS à 79,90 entre deux commandes

La pandémie de Covid-19 ne faiblit pas à Maurice (92 tests positifs en 24 heures). Au parlement, l'opposition dénonce l'augmentation du prix du Molnupiravir. En 24 heures, le facture d'un comprimé est passée de 9,90 roupies mauriciennes ( moins de 0,20 cents €) à 79,90 RS (1,40 € environ).

Difficile de savoir quand, et comment, la dernière vague de Covid qui déferle sur l'île Maurice va enfin s'amortir. Le dernier bilan officiel, ce dimanche 12 décembre 2021, fait état de 92 tests positifs en 24 heures. 27 personnes ont été admises à l'hôpital. "Parallèlement, 23 patients", sont rentrés chez eux, écrit Défimédia.

L'île Maurice est durement frappée par cette énième déferlante, alors que la population a largement suivi les recommandations gouvernementales. 933 511 Mauriciens ont reçu une première dose de vaccin anti-covid-19 et 903 605, deux doses. En revanche, pour la troisième injection, les candidats se font rares dans les vaccinodromes comme le montre la photo de L'Express de Maurice qui souligne l'intérêt du "booster" : "Seuls 134 000 des 901 187 (NDLR : ce chiffre évolue au fil des heures, d'où la différence entre les deux sources) doublement vaccinés se sont aventurés à ce stade, alors que le nombre de cas et la mortalité grimpe !".

Beaucoup de questions sur l'inflation des prix du Molnupiravir

 

La polémique enfle à Maurice concernant la facturation du Molnupiravir. Ce médicament acheté en Inde auprès du laboratoire Dr Reddy's (NDLR : il est sous licence de Merck). La première facture, du 6 novembre 2021, fait état d'un coût unitaire de 9,90 RS mauriciennes. La seconde affiche le prix de 79,90 RS  par comprimé (NDLR : en France, ce comprimé est facturé 603 € l’unité). Le second document a été émis 24 heures plus tard souligne L'Express de Maurice. L'opposition parlementaire a exigé des explications concernant la soudaine flambée des prix.

La majorité a dénoncé une tentative de récupération politicienne, cependant de nombreuses questions exigent des réponses. Certes, il y avait l'urgence liée à la dégradation sanitaire, l'explosion des cas positifs, la saturation hospitalière, mais comment justifier cette inflation du prix et les passes droits dont bénéficieraient certains importateurs par rapport à d'autres. 

 

Trois femmes décèdent de la Covid-19 après avoir accouché

Trois Mauriciennes enceintes sont décédées juste après avoir accouché, ces dernières semaines. Les trois victimes étaient porteuses de la Covid-19 :

Le premier drame s'est produit le 19 novembre 2021. La future maman avait 25 ans. Elle souffrait d'une pneumonie sévère. Les médecins ont donc décidé de précipiter la naissance en effectuant une césarienne. Le petit garçon est sain et sauf, mais il grandira sans sa mère. La famille tente de venir en aide au papa. Sa hiérarchie lui a logiquement accordé des jours de congés pour faire son deuil et essayer de s'organiser avec ses parents et la famille de son épouse.

Le second décès s'est produit, trois jours plus tard. La jeune maman avait accouché, le 11 novembre. Depuis, elle était en soins intensifs. Malheureusement, son état s'est dégradé. Le 22 novembre 2021, Kaleem Rujub a appris qu'il était désormais seul pour élever sa petite Beebee Nayirah. 

La troisième tragédie date du début du mois, le 5 décembre précisément. Une fois encore, la Covid-19 précipite l'accouchement. L'enfant aurait dû naître le 13 décembre 2021, mais les médecins doivent intervenir et effectuent une césarienne. Nous sommes le dimanche 28 novembre. Sept jours plus tard, la maman rend son dernier souffle, écrit Défimédia