Maurice : le Premier ministre s'apprête à dissoudre l'Assemblée nationale

Le Premier ministre del'île soeur s'apprête à dissoudre le Parlement.
Le Premier ministre de l'île Maurice, Pravind Jugnauth, n'assistera pas au sommet de la Francophonie qui se déroulera ce vendredi 4 et samedi 5 octobre 2024 en France à Villers-Cotterêts. Il sera représenté par le vice-président de la République mauricienne, Eddy Boissézon. C'est en effet, cette semaine, qu'il va annoncer la dissolution du Parlement.

Fin novembre 2024, les Mauriciens seront appelés aux urnes pour élire leurs députés. Cette élection législative est primordiale dans la vie politique de l'île sœur, le Premier ministre est désigné par le groupe majoritaire à l'Assemblée nationale.

Pravind Jugnauth, qui avait succédé à son père à la tête du gouvernement de l'île Maurice en 2017, avait retrouvé son siège suite au scrutin législatif de 2019. Ce rendez-vous démocratique pour la Nation mauricienne se répète tous les cinq ans.

La campagne électorale des prochaines semaines s'annonce intense et incertaine. Pour briguer un nouveau mandat, le Premier ministre est contraint de dissoudre le Parlement. Selon les spécialistes de la vie politique consultés par L'Express de Maurice, cette dissolution n'interviendra pas avant le 3 octobre 2024. La fin du Pitru Paksha est prévue, le 2 octobre. Selon les adeptes de la foi hindoue, "il n'est pas favorable de prendre des décisions importantes pendant cette période."

Les ministres invités à ne pas s'éloigner

Plusieurs signes sont également relevés par IonNews. Selon des indiscrétions, l'agenda du Premier ministre prévoit, ce jeudi 3 octobre 2024, la présence de Pravind Jugnauth pour la pose de la première pierre de trois centres culturels à Côte-d'Or.

Le lendemain, il présidera le "probable" dernier Cabinet ministériel de cette mandature. Par ailleurs, tous les ministres ont été invités à ne pas s'éloigner de l'île Maurice.

Cette décision devrait intervenir pendant le week-end, même si, techniquement, il dispose d'un délai relativement restreint. Une élection partielle est prévue le 9 octobre 2024 dans la dixième circonscription. Ce rendez-vous, incontournable, limite la marge de manœuvre du Premier ministre, sans oublier que pour cette partielle, les services de l'Etat doivent disposer d'un délai pour faire imprimer les bulletins et organiser le bon déroulement de l'élection.