Maurice : les dépenses des ministres et des fonctionnaires sont désormais sous surveillance

(Ilustration)
Les largesses de l’Etat mauricien viennent de prendre fin. Les voyages et les dépenses des ministres et des hauts fonctionnaires de l’île sœur ont été placés sous surveillance. Le 28 juillet, une procédure a été adoptée par le gouvernement pour encadrer les déplacements et les dépenses à l’étranger.

Les politiques et les fonctionnaires, en déplacement à l’étranger, devront justifier des dépenses effectuées dans le cadre de leurs missions à l’étranger. Non seulement, le voyage devra être approuvé par le ministère ou le gouvernement, mais ils devront justifier, facture en main, de chaque roupie dépensée.

Défimédia écrit : "Cette mesure, prise par le gouvernement depuis le 28 juillet 2023, vise à privilégier une gestion financière efficace et une responsabilité plus accrue, ce qui permettra de renforcer la transparence. D’après les nouvelles directives en vigueur, les ministères et départements publics doivent d’abord solliciter une autorisation financière auprès du ministère des Finances. Une fois cette autorisation obtenue, ils doivent obtenir l’approbation du Prime Minister’s Office (PMO) avant de procéder avec la mission".

Finis les dépenses inconsidérées au nom de l’Etat ?


Cet encadrement, concernant l’utilisation des fonds publics (Ndlr : argent obtenu grâce aux taxes et aux impôts) était attendu, depuis des années, par des associations et les citoyens de l’île sœur. Un souhait largement partagé à travers la planète.

"Désormais, les ministères et départements doivent déposer une documentation relative aux voyages officiels et une estimation du coût de la mission. Cela concerne, le séjour, les billets d’avion, les indemnités journalières et le coût du séjour ", pour éviter les fraudes, "un code unique est attribué à chaque mission, lequel doit être mentionnée dans toutes les correspondances entre le ministère des Finances, le bureau du Trésor, les agences de voyages et toutes les autres parties".

Les agences devront, également, s’assurer que chaque billet est remis à la personne dont le nom est inscrit sur le billet. Si l’un des participants achète, lui-même son titre de transport, il pourra être remboursé au Bureau du Trésor. La facture sera exigée !

Les cartes de crédit officielles sous surveillance


La fin des largesses de l’Etat serait de la poudre aux yeux sans l’encadrement des dépenses effectuées grâce aux cartes bancaires officielles, "les ministères et les départements doivent exiger un reçu de paiement et l’objet de la dépense. Lorsque les dépenses payées ne sont pas couvertes par une catégorie prévue par le ministère dans le cadre de la mission, la somme devra être remboursée".

Quid des dépenses effectuées par les hauts-commissariats, ambassades et consulats ? S’interroge le rédacteur.

Notons que cette annonce intervient suite au doublement de l’enveloppe allouée aux voyages officiels dans le budget 2023-2024. Le montant est de 128 millions de roupies mauriciennes (2 588 965 €) contre 50 millions en 2022-2023.