Maurice : le Premier ministre en position de force pour un second mandat

Le jugement de la haute cour de justice britannique, dans l'affaire Medpoint, épargne Pravind Jugnauth. Les juges critiquent le Premier ministre, mais aucune condamnation n'est retenue ! Par ailleurs, dans la journée, la cour de La Haye va se prononcer sur l'avenir des Chagos.  
En 2018, l'avenir politique du Premier ministre de l'île Maurice s'annonçait très incertain. Pravind Jugnauth était attendu devant la haute cour de justice britannique, à la mi-janvier 2019, pour être rejugé dans l'affaire MedPoint. Condamné en première instance par les magistrats de l'île sœur, en 2015, il avait été relaxé, en appel, un an plus tard.
Afin de juger définitivement ce dossier, le directeur des poursuites publiques mauriciennes a demandé à la plus haute juridiction britannique de se prononcer. La décision est tombée en milieu de semaine dernière écrit lexpress.mu. Dans leurs conclusions, les "Law Lords" critiquent les démarches et les décisions de Pravind Jugnauth, mais ne le condamnent pas.
 

La décision concernant l'avenir des Chagos attendue dans la journée


Ce jugement a été fêté comme une victoire par le chef du gouvernement et ses proches. Le Premier ministre et ses partisans attendent, désormais, avec confiance, la décision de la Cour internationale de justice de La Haye concernant l'archipel des Chagos. Depuis 1977, ces îles de l'océan Indien ont été transformées en base militaire par les États-Unis. La déportation des Chagossiens et la confiscation de leurs terres par les autorités britanniques ont été "compensées" financièrement. Cependant, avec le temps, la décolonisation de l'archipel s'impose comme une évidence. 
Si l'avis des juges de la Cour Internationale est favorable, Pravind Jugnauth sera en position de force pour briguer un second mandat à la tête de l'île Maurice.