Maurice : un projet de loi pour taxer le digital et Internet

Un impôt sur le digital, Internet et les plateformes numériques qui vendent des services contre un abonnement, est examiné à l'île Maurice. Ce texte, qui fait débat au sein de l'assemblée nationale, a été présenté en troisième lecture le 14 juillet 2020. 70 amendements ont été déposés. 
Imposer, Internet et ses services marchants, est un projet qui est dans l'air du temps. La covid-19 va-t-elle accélérer le processus ? 39 pays y songent sérieusement. De nombreuses difficultés s'opposent à l'imposition de ces mastodontes financiers. La surface financière de ces sociétés est si importante, que le gouvernement des Etats-Unis intervient en menaçant les pays de représailles, si cette taxe est appliquée.

La France impose ces géants du numérique à hauteur de 3% depuis le 6 mars 2019. Les Britanniques ont décidé de fixer la taxe sur ces sociétés multimilliardaires à 2%. Elle devait entrer en vigueur au mois d'avril 2020. Pourtant, malgré les interventions agressives des USA et de son président sur ce sujet, la taxation des GAFA est inéluctable. Aujourd'hui, 38 pays imposent ou s'apprêtent à imposer ces sociétés explique Les Échos.
 

La taxe sur le numérique divise l'Assemblée


L'île Maurice, qui cherche à limiter la crise financière due à la crise sanitaire de la covid-19, a relancé le projet de loi sur l'imposition des sociétés les plus rentables d'Internet. Netflix, comme Amazon Prime ont d'ores et déjà affiché leur stratégie. Si la taxe de 3% est votée, elle sera inclus dans le prix de l'abonnement écrit L'Express de Maurice. En clair, le client paiera et la fracture numérique s'accentuera. 

Cet argument est mis en avant par les opposants au projet d'imposition. Ils estiment que le coût de cette mesure sera plus important que les gains espérés par l'Etat. Ils affirment, par la voix du député Hakeel Mohamed, que les premières victimes de cette taxe seront les jeunes et leurs familles.