L'île Maurice n'a plus de certitude sur la stratégie à adopter. Un déconfinement était envisagé ce lundi 31 mai. Il pourrait être repoussé. Mercredi après-midi, les médias apprenaient qu'un bébé de 8 mois, sa mère et son père sont également touchés par la covid. Ils font partis des 19 cas détectés
Les dix-neuf Mauriciens testés positifs à la covid-19, en début de semaine, ont été en contact avec 500 personnes. Quatre d'entre eux travaillaient pour le Wastewater Management Authority (traitement des eaux usées). L'un des employés a transmis le virus à son épouse et à son bébé de huit mois. Les parents, victimes des premiers symptômes, ont constaté que leur enfant était également perturbé. À l'hôpital Bruno Cheong de Flacq, les tests se sont révélés positifs. Les parents ont été traités sur place, leurs jours ne sont pas en danger. Leur enfant a été placé sous surveillance au centre hospitalier de Vacoas où il reçoit un traitement adapté écrit Défimédia.
Lors de son point presse quotidien, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a annoncé que 500 personnes ont été en contact avec les agents du service de traitement des eaux usées. Elles ont été identifiées et sont en quarantaine. Ces citoyens vivent dans des régions parfois très éloignées. Il semble compliqué, en l'état, d'envisager de placer en Zone rouge, tous ces secteurs.
Les annonces décisives du Premier ministre
Une troisième de phase de "déconfinement" était envisagée, le 1er juin 2021. Le Premier ministre doit présenter, avant la fin de la semaine, la stratégie de son gouvernement pour les mois à venir. Les certitudes, d'hier, se sont envolées avec les derniers tests positifs. Il était question de la réouverture de l'aéroport, voire de la reprise des liaisons Maurice, Rodrigues.
Ces projets ont été imaginés, avant l'apparition de nouveaux cluster qui sont disséminés dans différents quartiers de l'île sœur. Seize régions sont identifiées. Elles sont éloignées et ne permettent pas un placement en Zone rouge. L'exécutif ne parvient déjà pas à empêcher les allées et venues de nombreux habitants de Vallée-Pitot. Le ministre de la Santé a appelé les témoins à dénoncer les auteurs de ces infractions : "Partou pou met la polis. Li pa posib sa, dimoun bizin kompran. Sakenn ena enn responsabilite", précise IonNews. Pas certain que cette solution soit viable sur le long terme. D'autres pays se sont appuyés sur cette politique dans de nombreuses circonstances, elle s'est retournée inévitablement contre les collaborateurs et le pouvoir.