Maurice : une marche pacifique des travailleurs, samedi, pour limiter l'emploi d'étrangers

La levée des quotas sur l'emploi de travailleurs étrangers dans les entreprises installées dans le port franc ou bénéficiant des TIC-BPO ont obtenu la levée du quota concernant l'emploi d'étrangers. Samedi, la Général Workers Federation organise une manifestation à Port-Louis pour demander l'abrogation de ces avantages.

Une marche pacifique est organisée, ce samedi 6 juillet 2024, à Port-Louis pour manifester contre les avantages accordés aux sociétés du port franc ou classés dans la catégorie PIC-BPO. Ces structures juridiques spécifiques offrent des avantages fiscaux très attractifs pour les sociétés étrangères.

Pour inciter les entrepreneurs à délocaliser leurs sociétés dans l'île sœur, cette année, le gouvernement a enlevé le quota limitant l'emploi de travailleurs étrangers dans l'industrie manufacturière, de la joaillerie, du port franc et des TIC-BPO, écrit Le Mauricien.

La General Workers Federation à l’origine de cette manifestation demande que cette mesure soit gelée jusqu'aux prochaines élections générales. L'organisation syndicale souhaite qu'un débat soit enfin organisé sur le sujet.

30 000 Mauriciens à la recherche d'un emploi

Cette marche de samedi prendra un caractère politique compte tenu des chiffres du chômage publiés, ce vendredi 28 juin 2024. 30 000 Mauriciens sont à la recherche d'un emploi. 50% sont des femmes et 36% sont âgés de 16 à 24 ans, nous apprend Défimédia.

Une statistique qui va obligatoirement peser dans les futures décisions gouvernementales.

Le 24 juin dernier, Ashok Subron de "Rezistans ek Alternativ", parti situé sur la gauche de l'échiquier des opposants à l'île Maurice s'est emparé du sujet : "le secteur ICT-BPO pourra employer 100 % d’étrangers et les professionnels étrangers pourront gagner Rs 22 500 au lieu des Rs 45 000", écrit L'Express de Maurice. Pour le chef de file politique : "Ces mesures n’ont rien à avoir avec le manque de travailleurs, mais avec le besoin d’avoir de la main-d’œuvre à bon marché".