Mayotte : le ministre Jean-Michel Blanquer attendu par les syndicats

Alors que le ministre de l’Education nationale entame ce lundi 27 août une visite de deux jours à Mayotte, les syndicats ont déjà fait part de leurs revendications. Ils attendent des annonces concrètes.
 
Ce n’est pas une promenade de santé qui attend ces lundi 27 et mardi 28 août le ministre de l’Education nationale. Jean-Michel Blanquer est en effet attendu de pied ferme par les organisations syndicales.
 

La CGT Educ’action attend des engagements


De son côté la CGT Educ’action a d’ores et déjà fait savoir qu’elle souhaitait des annonces concrètes pour l’amélioration des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels. Outre le manque d’infrastructures pour les 100 000 élèves que compte le département, elle pointe du doigt le système de rotation appliqué dans les établissements du 1er degré, et qui semble peu à peu s’étendre au 2nd degré.

L’insécurité et la violence touchant l’ensemble des établissements sont aussi des préoccupations majeures. La CGT Educ’action réclame enfin une politique d’attractivité pour attirer davantage de titulaires et non plus seulement des contractuels. Le syndicat souhaite ainsi s’opposer au maintien du système éducatif mahorais dans une forme de précarité.
 

Le SAIPER UDAS fustige la politique de Blanquer


Dans un communiqué, le SAIPER UDAS a fait savoir sa position quant à la politique menée par le ministre de l’Education nationale, et elle n’est pas tendre. Ainsi, le syndicat estime que Jean-Michel Blanquer n’aborde pas les "véritables problématiques" telles que les inégalités sociales, les effectifs surchargés ou encore l’absence de personnels ATSEM dans les classes de maternelle.

L’organisation syndicale s’attaque, elle aussi, à la question des contractuels et plus largement de la précarité. Elle estime en effet que le ministre privilégie le recrutement des contractuels plutôt que la liste complémentaire ou encore le recours aux services civiques au lieu des contrats aidés.

Le SAIPER UDAS dépeint ainsi une "politique non pensée sur le long terme" qui impose "par le biais de notes ministérielles" la rentrée en musique, modifie les programmes en juillet et ordonne leur application dès la rentrée. Une politique dont "les économies sont le seul objectif" ajoute-il.

C’est donc à une visite agitée que doit semble-t-il s’attendre le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ces 27 et 28 août dans le département de Mayotte.