Le câble internet très haut débit Metiss est en service. 24 fois plus puissant que les deux liaisons actuelles, il permet de relier les Mascareignes et Madagascar à l’Afrique-du-Sud. Ce câble permettra d’absorber les usages futurs et l’arrivée de la 5G.
Installé en juin dernier à La Réunion, après avoir été raccordé Fort-Dauphin à Madagascar et Port-Louis à Maurice, le câble Metiss connecte les Mascareignes et la Grande-Île à l’Afrique-du-Sud. Ce projet, qui a nécessité 5 ans de travaux, a été retardé à cause du Covid.
24 fois plus puissant
Ce câble internet sous-marin de 3 200 km a des capacités bien supérieures. Il est 24 fois plus puissant que les câbles actuels. Il permet d’ouvrir vers les réseaux internationaux qui remontent au large de l’Afrique, tout en amoindrissant les risques de coupure.
Il vient compléter le service qu’offrent déjà les deux liaisons existantes, permettant également d’anticiper la fin d’exploitation de l’une d’entre elle, le câble Safe, prévue aux alentours de 2025-2027. Le câble Safe a déjà près de 25 ans, et le câble Lion une dizaine d’années.
Anticiper l’arrivée potentielle de la 5G
Le câble est en service depuis début mars. Mais les effets ne seront pas forcément immédiats pour le grand public, même si l’accès aux contenus sur internet, pages de sites, multimédia et streaming sera amélioré. Ils seront davantage ressentis encore au moment de l’arrivée de la 5G dans l’île.
" Pour l’utilisateur, cela ne va pas révolutionner son usage au quotidien, mais plutôt dans quelques petits détails. Les gamers devraient voir de plus en plus le bénéfice de ce câble-là. Cela permettra surtout d’absorber la croissance des usages futurs, avec l’arrivée potentielle de la 5G sur La Réunion, plus les usages au quotidien qui grossissent. "
Les GAFA, les géants du Web, installent de plus en plus de serveurs en Afrique-du-Sud, car ils souhaitent se rapprocher du trafic des utilisateurs. Une grande partie des services qui étaient avant hébergés en métropole sont aujourd’hui disponibles en Afrique-du-Sud. Un choix qui améliore la rapidité d’accès à l’information, explique Wilfrid Gaillard.
Le consortium à l’origine du projet regroupe 6 opérateurs de l’Océan Indien. Ils ont investi pour un coût global de 50 millions d’euros.