Julien Alezan condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Suzanne Alin

Les jurés ont suivi les réquisitions en condamnant Johan Maruejouls à 20 ans de prison, un verdict modéré qui convient aux deux partis.
La cour d'assises condamne, ce mardi 8 octobre, Julien Azelan à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Suzanne Alin, 81 ans, au Tampon, en 2017. L’avocate générale avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans. 
Ce mardi 8 octobre, la cour d’assises de Saint-Denis a condamné Julien Azelan à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Suzanne Alin. Âgée de 81 ans, elle a été tuée dans de terribles conditions en 2017 au Tampon.
 

La perpétuité requise 

Cet après-midi, l’avocate générale avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans, à l’encontre de Julien Azelan poursuivi pour vol, violences ayant entraîné la mort et atteinte à l’intégrité d’un cadavre.
 

"Je ne supportais plus ma vie"

Suzanne Alin, enseignante à la retraite, n'avait rien pu faire face au déchaînement de violence de Julien Alezan. Voisin de Suzanne Alin, il est accusé de l'avoir tué, et démembré, avant de brûler les restes de son corps. Hier après-midi devant la cour d’assises, l’accusé à peu parlé. "Je ne supportais plus ma vie, je voulais me suicider, et remuait tous mes échecs", a –t-il seulement expliqué. Pour la famille de la victime, le récit de l’horreur a été un cauchemar.
 

La douleur de la famille

Florence est l’unique fille de Suzanne Alin. Depuis hier, elle assiste au procès du meurtrier présumé de sa mère. "Il y a des moments où l’on replonge dans l’horreur, c’est très difficile", confie-t-elle. "On se sait pas ce qu’il va se passer. L’accusé reste sur sa version des faits, nous n’aurons pas de réponse de sa part. Ce qu’il a voulu, c’est la faire souffrir et la tuer".

Regardez le témoignage de Florence :
©reunion
 

L’horreur

Après une disparition inquiétante, le 1er février 2017, des traces de sang présentes dans la maison de Suzanne Alin poussent les gendarmes à s’orienter vers la piste criminelle. Le lendemain, ils arrêtent Julien Alezan, le fils du voisin de la gramoune. Très vite, il passe aux aveux.

Il serait entré au domicile de sa voisine pour y voler de la nourriture et de l’argent. Il serait alors tombé sur elle et aurait demandé sa carte bancaire. La gramoune aurait refusé. Le jeune homme l’aurait alors frappé, ligoté, puis noyé dans sa baignade avant de cohabiter avec le cadavre durant une semaine. Julien Alezan aurait ensuite acheté une tronçonneuse pour découper le corps, placer les morceaux de corps dans des sacs en plastique, pour aller les brûler dans la forêt de Belouve.