Migrants : nouvelle audience au tribunal administratif

Nouvelle tentative judiciaire, aujourd'hui, pour les migrants sri-lankais. Le tribunal administratif juge les dossiers de ceux qui ont déposé un recours concernant le rejet de leur demande d'asile par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

 
Déclarés libres jeudi dernier, par les juges des libertés et de la détention, les migrants ont finalement été maintenus en zone d'attente après la deuxième instance à la cour d'appel, samedi. De ce fait, 90 migrants sont donc toujours en zone d'attente, dans le gymnase Duparc, à Sainte-Marie.

Les avocats de ces migrants "refusés d'entrée" contesteront ces décisions défavorables, cet après-midi, au tribunal administratif de Saint-Denis.
Les magistrats du tribunal administratif devraient rendre une décision, à 15 heures, sur le placement en zone d'attente de ces migrants sri-lankais.

L'audience a pris un peu de retard.
Au total, 17 migrants, arrivés en bus avec leurs numéros autour du cou sont présents à cette nouvelle audience. Un important dispositif policier a été déployé pour l'occasion. 16 dossiers seront examinés, aujourd'hui. 
Arrivés il y a 10 jours, à la Réunion, ces migrants espèrent toujours demander l'asile à la France.
 

Refus d'entrée sur le territoire 


C'est sur les recommandations de l'OFPRA que ces 83 adultes  et 7 enfants se sont vus signifiés le refus d'entrée sur le territoire. Au motif que leurs récits de vie ne cadraient pas avec les exigences de l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides ou présentaient des « garanties d'authenticité insuffisantes ». Alors évidemment, cet après-midi, les avocats ne manqueront pas de rappeler aux magistrats toute l'horreur qui a ébranlé le Sri-Lanka dimanche. Les attentats perpétrés ont fait 310 morts et près de 500 blessés. Le Sri Lanka, pays d'origine de ces migrants dans lequel le climat d'insécurité et la persécution religieuse, tant de fois dénoncé par ces demandeurs d'asile, a trouvé une illustration macabre.

Dans le cas où ce recours serait rejeté, les clandestins devront alors être expulsés du territoire à destination du Sri-Lanka, ou de l'Indonésie, pays dans lequel la plupart de  ces migrants ont vu leur demande d'asile acceptés.