Les 62 migrants sri-lankais ont pu s’exprimer sur les raisons et les conditions de leur voyage en mer jusqu’à La Réunion. L’instabilité politique de leur pays les aurait poussés à partir. Ils veulent désormais faire une demande d’asile.
Lise Hourdel avec Géraldine Blandin et Mélodie Nourry•
Chrétiens, bouddhistes ou hindouistes, les 62 sri-lankais viendraient d’un même village situé à proximité de Colombo, la capitale du Sri-Lanka. Lors de leur entrevue, ils ont ainsi expliqué avoir fui l’instabilité politique de leur pays.
Selon eux, la vie y est en effet compliquée à cause, notamment, des politiques menées par le gouvernement. De plus, sans donner davantage d’explications pour le moment, ils se disent également victimes de discriminations.
Témoignage recueilli par Mélodie Nourry et Géraldine Blandin.
De leurs conditions de voyage, les 3 hommes ont dit avoir rencontré des difficultés. D’une part le mauvais temps et d’autre part l’eau et la nourriture semblent avoir posé problème. Ils n'ont en revanche pas dit comment s'était organisée cette traversée et combien elle avait coûtée.
Les 62 migrants sri-lankais ont été pris en charge à leur arrivée à La Réunion. Après une évaluation sanitaire et administrative, ils ont été emmenés dans deux hôtels de Saint-Denis, pour les hommes, et en zone d’attente à l’aéroport de Gillot, pour les femmes et les enfants.
Déjà hier, samedi 15 décembre, Jean Fauconnet, le président de la Ligue des Droits de l’Homme, expliquait qu’une douzaine de personnes, dont lui, avaient tenté d’entrer en contact avec ces migrants, mais en vain.
Me Ali Mihidoiri, lui-même empêché de poursuivre une discussion avec l’un d’entre eux, posait également la question du respect des droits et procédures applicables dans ce genre de situation.
Pour l’heure, difficile de savoir quelle issue prendra cette situation. Ces 62 migrants sri-lankis seront-ils reconduits dans leur pays mardi ? Ceux rencontrés ce dimanche 16 décembre au matin disent en tout cas vouloir déposer une demande d’asile.