Migrants sri-lankais : Réunion La 1ère déplore les commentaires haineux sur Facebook

Chaque jour, les articles et vidéos postés sur Facebook au sujet des migrants sri-lankais qui arrivent à La Réunion, déclenchent des vagues de commentaires haineux et xénophobes. Réunion La 1ère les déplore.
Sur notre page Facebook, nous assistons depuis quelques jours à un flot de réactions épidermiques, émotionnelles, qui jugent sans connaître la situation réelle de ces migrants sri-lankais arrivés à La Réunion. Certains internautes vont même plus loin et les soupçonnent d’être des terroristes.

L’arrivée de ces migrants provoque des peurs. La peur de l’autre : crainte de ce qu’il peut nous prendre ou nous priver. Mais heureusement, d’autres internautes tentent de stopper ce flot de commentaires en rappelant que La Réunion est une "terre d’accueil, de convivialité, de solidarité".

D’autres rédactions avant nous ont déjà été confrontées à cette situation. L’arrivée de migrants sur le territoire déclenche des vagues de commentaires haineux et xénophobes.
  

Liberté d’expression

Face à cette situation, nous avons décidé de réagir. Nous n’allons retenir sur notre page Facebook que les commentaires modérés. Nous supprimerons ceux qui ne respectent pas la loi et font de l’incitation à la haine et l’insulte.

En tant que média de service public, nous défendons les valeurs de tolérance et de respect.
 

Terre d’accueil et de partage

Entassés dans un radeau de survie ou un bateau de pêche délabré pour traverser l’Océan Indien, ces hommes, ces femmes et ces enfants fuient misère et persécution dans leur pays. On quitte rarement son péi par plaisir.

La Réunion, île réputée pour son vivre ensemble s’est construite dans le partage des cultures, et des traditions. L’histoire de La Réunion est celle du mélange des populations : kaf, zarabes, malbars, chinois, zoreils,… Sa mèm La Réunion.

Notre terre s’est faite au gré des migrations voulues, consenties ou imposées. Sans ces migrations, cet accueil, ce métissage et ce partage, La Réunion ne serait pas La Réunion.

Nous le savons, la rédaction de cet article va peut être provoquer des réactions haineuses, mais ne rien dire c’était se rendre complice.