Un mois pour arrêter de fumer. C'est le défi lancé par Santé publique France, le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie en ce mois de novembre.
A La Réunion, cette 8ème édition du Mois sans tabac est coordonnée par l'Agence régionale de santé et la CGSS et jusqu'à présent, on compte près de 500 personnes participantes.
Un site internet et une appli smartphone
Pour s'inscrire, il suffit de se rendre sur le site internet dédié à ce Mois sans tabac, voire de télécharger l'application dédiée sur son smartphone ou de composer le 39 89. Reste que ce premier pas est parfois dur à faire.
"Je suis trop accroc, explique un consommateur croisé sur la plage de Saint-Leu. J'ai essayé d'arrêter plusieurs fois mais pour l'instant, c'est très compliqué".
"C'est une béquille psychologique"
Une jeune femme confie pour sa part que "sans la clope il y a un peu de stress, donc je fume pour combler tout ça". Une autre fumeuse indique encore que pour elle, fumer, "c'est une béquille psychologique"...
Et pourtant, près de 7 fumeurs quotidien sur 10 font part de leur souhait d'arrêter de fumer. Pour se motiver, il est recommandé de tenter ce défi avec d'autres personnes. Rien de mieux qu'une dynamique collective pour avoir plus de chances de tenir jusqu'au bout de ce mois de novembre.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
120 000 fumeurs à La Réunion
Le tabac est toujours le premier facteur de mortalité évitable ainsi que le premier facteur de risque de cancer. En France, on comptait près de 12 millions de fumeurs quotidiens en 2021. Après une baisse du tabagisme d’ampleur inédite entre 2016 et 2019, le nombre de fumeurs s’est stabilisé depuis.
Et à La Réunion, 21% des Réunionnais âgés de 18 à 75 ans, soit 120 000 fumeurs, déclaraient fumer quotidiennement en 2021 (contre 25% en 2014). La prévalence du tabagisme quotidien est par ailleurs plus élevée chez les hommes (26%) que chez les femmes (16%).
Plus de 500 décès chaque année
Chaque année, plus de 500 décès peuvent être attribués au tabac dans le département, selon les autorités sanitaires.
Ces chiffres témoignent de l’importance de poursuivre la prévention, non seulement pour inciter les fumeurs à essayer d’arrêter le tabac, mais aussi pour mieux les aider à transformer ces tentatives en sevrage réussi.