Municipales 2020: les enseignements de ce premier tour avant une hypothétique seconde manche....

7 maires sortants réélus, une dizaine de triangulaires pour un deuxième tour encore hypothétique
Ce 15 mars entrera sans aucun doute dans l'histoire de la politique à La Réunion. Ce dimanche d'élection n'a pas rassemblé et personne n'est vraiment surpris ce lundi matin, observateurs comme élus. Les recommandations anti-coronavirus affichées dans la plupart des bureaux ont découragé et même fait fuir les électeurs. Selon les chiffres fournis par la préfecture, plus de 50% des électeurs sont allés aux urnes, soit un réunionnais sur deux, des statistiques inattendues pour un scrutin comme les municipales qui attire habituellement la grande foule.  
 

7 maires sortants réélus


Ce premier tour a permis 7 maires sortants de garder leur fauteuil et de tirer leur épingle du jeu: Stéphane Fouassin à Salazie, Olivier Hoarau au Port, Bachil Vally à l'Entre-Deux, Michel Fontaine à Saint-Pierre, Patrick Lebreton à Saint-Joseph, Serge Hoareau à la Petite-Île et Olivier Rivière à Saint-Philippe. 
 

Des scénarios différents dans les autres 17 communes 


L'une des surprises vient de l'Etang-Salé où Jean-Claude Lacouture devra disputer un second tour dimanche prochain face à un Mathieu Hoarau bien déterminé à marquer les esprits. 

A Saint-Leu, Bruno Domen n'a pas tremblé et il espère bien confirmer son avance face à Sylvie Comorassamy, la "candidate" de son ex-mentor Thierry Robert. 

A La Possession, Vanessa Miranville aborde le deuxième tour avec optimisme. Ballotage favorable pour la maire sortante face à Philippe Robert.

Dans les autres communes, les tractations vont bon train malgré la crise sanitaire et les menaces qui pèsent sur la tenue du deuxième tour. 13 triangulaires peuvent être officialisées d'ici mardi soir date limite pour le dépôt des candidatures et des nouvelles listes en préfecture. Les regards sont tournés notamment vers Sainte-Suzanne où Maurice Gironcel trouvera sur son chemin Daniel Alamelou mais aussi et surtout Alexandre Laï Kane Cheong, le porte-parole du parti "Croire et Oser", à Saint-Louis où Juliana M'Doihoma pourrait affronter deux anciens maires Cyrille Hamilcaro et Claude Hoarau et Bras-Panon où  le député Jean-Hugues Ratenon espérait beaucoip mieux que sa troisième place. Le parlementaire arrive derrière Jeannick Atchapa et Daniel Gonthier.

A Saint-Denis, Ericka Bareigts se retrouve en ballotage favorable face à Didier Robert et Nassimah Dindar qui n'a eu de cesse hier soir d'exprimer sa déception. Difficile de dire pour l'instant si la sénatrice maintiendra sa candidature.

A Saint-Paul aussi situation favorable pour Huguette Bello qui a profité à fond de l'union de la gauche pour terminer en tête face à deux poids-lourds de la droite, Joseph Sinimalé et Alain Bénard.

Et puis au Tampon, André Thien-Ah-Koon est passé tout près d'une réélection devant Nathalie Bassire et l'inattendue Monique Bénard. 

Aux Avirons (Eric Ferrère, Roseline Lucas et Paul Fort), à Cilaos (Jacques Técher, Paul técher et Olivier Picard) , à Sainte-Rose (Michel Vergoz, Bruno Mamindy Pajany et Sully Hoarau), à Sainte-Marie (Richard Nirlo, Gérald Maillot et Céline Sitouze) et à Trois-Bassins (Daniel Pausé, Roland Ramakistin et Yveline Fain), des triangulaires sont aussi mathématiquement possibles à condition que les 3èmes qualifiés soient certains de pouvoir mener une liste le 22 mars. 
 
 

Une pentagulaire à Saint-Benoît...


Pentagulaire ou quinquangulaire, c'est l'autre surprise à Saint-Benoît. Le maire sortant Jean-Claude Futeau n'était pas candidat...Un changement dont a su profiter Patrice Selly. Il prend la première place devant Sabrina Ramin, Patrick Dalleau, Philippe Le Constant et Valérie Payet-Gangnant tous qualifiés pour le deuxième tour. 


....Et une quadrangulaire à La Plaine des Palmistes


A La Plaine des Palmistes, la succession de Marco Boyer ne s'annonce pas facile. Johny Payet, Sophie Arzal, Jean-Luc Saint-Lambert et Jean-Baptiste dit Parny ont obtenu le droit de disputer une seconde manche. 

Les candidats autorisés à se maintenir ont jusqu'à mardi 18 heures pour trouver des alliés ou fusionner leurs listes en vue du scrutin de dimanche 22 mars.