Selon le président du Conseil scientifique Covid-19 à La Réunion, "il ne faut pas déconfiner plus tôt qu’en métropole". Le docteur Gérardin estime que "nous manquons d’informations", notamment sur "les chaînes de transmission du virus à La Réunion".
•
Le coronavirus est-il une bombe à retardement à La Réunion ? La vague épidémique attendue n’a pas lieu, pour le moment. Aucun nouveau cas de Covid-19 n’a été confirmé hier. Avec une diminution du nombre de nouveaux cas depuis une semaine, l’île compte ce mardi 21 avril, 408 cas.
Pour autant, la prudence reste de mise, selon le docteur Patrick Gérardin, président du Conseil scientifique Covid-19 à La Réunion. Epidémiologiste au CHU, il s’exprime longuement dans le Journal de l’Île, de ce mardi 21 avril. Le docteur Gérardin a coordonné la modélisation sur l’évolution du virus dans l’île. Il se veut très prudent sur le déconfinement prévu au 11 mai. Selon lui, "il ne faut pas déconfiner plus tôt qu’en métropole".
Ecoutez ci-dessous ses explications sur Réunion La 1ère :
Selon lui, "une des hypothèses est que les personnes qui ont introduit le coronavirus dans l’île sont des voyageurs en bonne santé, ni trop jeunes, ni trop âgés, donc leur charge virale était plutôt faible". Ces personnes auraient donc été moins contagieuses.
Pour autant, la prudence reste de mise, selon le docteur Patrick Gérardin, président du Conseil scientifique Covid-19 à La Réunion. Epidémiologiste au CHU, il s’exprime longuement dans le Journal de l’Île, de ce mardi 21 avril. Le docteur Gérardin a coordonné la modélisation sur l’évolution du virus dans l’île. Il se veut très prudent sur le déconfinement prévu au 11 mai. Selon lui, "il ne faut pas déconfiner plus tôt qu’en métropole".
Ecoutez ci-dessous ses explications sur Réunion La 1ère :
Interview du Docteur Gérardin
Mieux comprendre les chaînes de transmissions
"Nous manquons d’informations, c’est ça qui nous préoccupe", explique-t-il sur Réunion La1ère.Nous aimerions mieux comprendre les chaînes de transmission du virus. Par exemple, savoir si elles surviennent à partir de personnes exposées, comme à l’aéroport, où de soignants, ou de personnes qui ont fréquenté des lieux publics, des lieux communs. Actuellement, nous ne savons pas.
Plus de dépistages
Selon le président du Conseil scientifique Covid-19 à La Réunion, il est impératif de "comprendre cette transmission silencieuse". "Nous espérons qu’elle soit négligeable et qu’elle n’expose pas la population réunionnaise, car il ne faut pas prendre de risque dans la transmission autochtone", poursuit le docteur Patrick Gérardin.Il faut disposer de tests de dépistage et aller chercher ces cas asymptomatiques dans la population pour s’assurer qu’ils sont négligeables ou nuls avant de permettre un déconfinement progressif.
Un déconfinement après l’hiver ?
Il ne faudrait donc pas déconfiner La Réunion avant d’avoir dépisté davantage. Pour le docteur Patrick Gérardin, le déconfinement doit encore attendre. "Nous entrons dans l’hiver, période propice à la propagation des virus respiratoires", confie-t-il dans les colonnes du Journal de l’île. Il préconise même "un déconfinement après l’hiver", selon l’évolution de la situation.Pourquoi La Réunion semble mieux s’en sortir ?
Avec un nombre de nouveaux cas qui stagne et aucun mort du covid-19, La Réunion semble mieux s’en sortir que la plupart des territoires nationaux et internationaux. Dans le Journal de l’île, ce mardi 21 avril, le président du Conseil scientifique Covid-19 à La Réunion estime que le confinement "entamé très tôt dans l’île a été particulièrement efficace".Selon lui, "une des hypothèses est que les personnes qui ont introduit le coronavirus dans l’île sont des voyageurs en bonne santé, ni trop jeunes, ni trop âgés, donc leur charge virale était plutôt faible". Ces personnes auraient donc été moins contagieuses.