"Non au harcèlement scolaire" : une journée nationale de prévention, La Réunion se mobilise

Un questionnaire a été remis à tous les élèves de l'île, du CE2 à la terminale, comme ici à l’école Jean-Luc Daly Eraya à Saint-Paul.
La journée nationale "Non au harcèlement scolaire" organisée chaque année le 9 novembre, est l’occasion de rappeler combien la prévention et la lutte contre le harcèlement à l’école sont fondamentales pour permettre aux élèves d’avoir une scolarité épanouie. À l’occasion de cette journée, les écoles primaires, collèges et lycées de l’île distribuent aux élèves à partir du CE2 un questionnaire non nominatif visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement à l’école

Moqueries, intimidations, humiliations et même des agressions, un jeune sur huit serait touché par le harcèlement scolaire à La Réunion. Un constat alarmant dressé par le rectorat. Les conséquences de ces actes malveillants peuvent être dramatiques. Le 5 septembre dernier, un adolescent d'origine réunionnaise s'était donné la mort à son domicile dans les Yvelines dans l’Hexagone.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Dans le cadre de l'opération "Non au harcèlement", un questionnaire a été distribué aux élèves de l'île ce jeudi

Un questionnaire d’autoévaluation 

Ce matin, dans l’école Jean-Luc Eraya à Saint-Paul un questionnaire d’autoévaluation a été complété par les élèves. Indrah Catapoulé est professeur des écoles. “Les élèves ont déjà des bases de compétences, à nous de proposer des solutions pour leur permettre d’enrayer ce problème de manière autonome”. 

Un enfant sur huit est victime de harcèlement scolaire à La Réunion.

Il faut qu’ils parlent

En cette journée spéciale, la professeur insiste sur la communication. “Chaque établissement dispose maintenant d’un référent harcèlement scolaire. Il faut que les élèves puissent parler”, conclut-elle.

Ça ne devrait pas être aussi courant"

Dans cette école primaire, les élèves sont sensibilisés au harcèlement. “Je trouve que c’est beaucoup trop répétitif, on entend ça toutes les semaines, ça ne devrait pas être aussi courant”, lance Mathéo, 12 ans. 

La ville se Saint-Paul se mobilise

Dans le cadre de cette lutte, la ville de Saint-Paul et le Conseil Municipal des Enfants (CME) ont lancé le troisième tome de la Bande dessinée "Les Gardiens de la Prévention", pour lutter contre le harcèlement scolaire. Un fléau qui touche, chaque année, près d'un million d'enfants à l'école selon le ministère de l'Éducation.  La Bande Dessinée est actuellement distribuée dans les 66 écoles du territoire.

Une association qui lutte contre le harcèlement 

En cette journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, une association d'envergure nationale a commencé son action dans notre île. Le “Centre relier” a démarré en 2019, à Sainte-Marie en même temps que dans d'autres communes d'Ile de France. Les élèves harcelés et leur famille peuvent être accueillis dans les centres sociaux et à distance, ils peuvent consulter des psychologues. “On propose plusieurs accompagnements comme des entretiens téléphoniques ou des groupes d’échange en ligne pour les jeunes, explique Daniel Jasmin, le président et cofondateur de l'association. On a accompagné 480 jeunes pour le moment en partenariat avec l'Université de La Réunion, et nous n’avons observé aucun comportement à risque”. 

Suite de la journée “Non au harcèlement scolaire”

Suite du programme de cette journée à La Réunion avec la remise du prix académique aux élèves lauréats de l’édition 2022-2023 du concours « Non au harcèlement » au collège Edmond Albius cet après-midi au Port. 

Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne  Suicide écoute  est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles   sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.

Pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, il existe des numéros de téléphone gratuits, anonymes et confidentiels : le 3020 (harcèlement à l'école) et le 3018 (cyberharcèlement), joignables du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de l'Education nationale.