Une minute de silence, un genou à terre, a été observée pour marquer la solidarité des Réunionnais face au racisme.
Pour Dominique Rivière, le président de la Ligue réunionnaise des droits de l'homme :
"Nous sommes responsables, nous, en tant que citoyens, de ce qu'il se passe dans notre pays".
(Re)voir l'interview de Dominique Rivière, au micro la 1ère de Delphine Poudroux, sur le parvis des droits de l'homme :
Un mouvement de protestation mondial historique
George Floyd est un homme noir mort le 25 mai dernier après son arrestation par un policier blanc. Il est inhumé ce jour à Houston aux Etats-Unis, dans la ville où il a grandi.
Le drame a déclenché une vague de mobilisation dans de nombreux pays à travers la planète pour dénoncer et condamner le racisme sous toutes ses formes et les violences policières.
Le gouvernement français réagit…
En France, le gouvernement a tenu à montrer sa détermination à lutter contre toute forme de racisme ou d’exclusion et a plaidé pour une "tolérance zéro" au sein de la police. L’institution a en effet été ébranlée par la multiplication des affaires ces derniers mois, parmi lesquelles l’affaire Adama Traoré.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé hier, lundi 8 juin, la fin de la méthode dite de l’étranglement.
Méthode d'étranglement, sanctions, formation... Ce qu'il faut retenir des annonces de Christophe Castaner contre les violences policièreshttps://t.co/qhFP3dkJrk pic.twitter.com/g0S2Z7nCNj
— franceinfo (@franceinfo) June 8, 2020
… les syndicats de policiers aussi
Christophe Castaner a également demandé aux directeurs de la police et de la gendarmerie " qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste ". Une déclaration qui a vivement fait réagir. Accusé de créer une "présomption de culpabilité", il a donc assuré ce mardi matin qu’une enquête préalable à toute suspension serait menée."Ce n'est pas en supprimant une technique d'intervention, qu'on règlera le problème": Guillaume Roux (Unité SGP de l'Essone) est en colère après les annonces du ministre de l'Intérieur, dont l'abandon de la méthode d'interpellation dite de "l'étranglement"https://t.co/SLIdiHsExm pic.twitter.com/Qo30Axv36n
— franceinfo (@franceinfo) June 9, 2020
A La Réunion, les syndicats de policiers ont également réagi aux déclarations du ministre de l’Intérieur. Pour Laurent Boyer, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police Nationale, le gouvernement agit dans la précipitation, sous la pression des manifestations. Pour Stéphane Lebreton, secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP FO Police, le vivre-ensemble réunionnais "nous protège".
Reportage de Jean-Claude Toihir et Willy thévenin.