Suite à l’avis rendu par le CNPN, plusieurs associations opposées au chantier de la NRL, et ses conséquences, ont décidé de se réunir en un seul collectif. Ce dernier, né ce samedi, demande à ce que la digue de la NRL soit abandonnée.
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Des membres de "Lataniers nout ker d’vie", "Touch pan out roche Bois Blanc", "Détrui pa nout Bellevue", la Srepen et la Seor, se sont retrouvés ce samedi 19 janvier au matin, à Saint-Paul, pour créer un collectif.
Objectif commun : faire cesser les travaux directs et indirects de la digue de la Nouvelle Route du Littoral, entendez également les carrières.
Le chantier de la Nouvelle Route du Littoral est, selon elle, particulièrement impactant tant pour l’environnement des lieux directs mais aussi connexes, tels que les carrières, que pour la population qui vit aux abords.
Ainsi, la militante évoque des passages du long rapport. Elle affirme que le CNPN apporte la preuve que toutes les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts négatifs du chantier ne sont pas maîtrisées. Et de commenter : " cela fait pourtant 4 ans que le chantier a commencé ".
Le CNPN craint le pire car la partie en digue, ces 2,7 km qu’il reste à finir, sera beaucoup plus impactante que tout le reste de l’ouvrage. Cette portion est notamment l’habitat d’une espèce végétale protégée depuis 2017, le Bois de Paille-en-queue. Pour poursuivre les travaux, la Région doit donc obtenir une dérogation, écrit le CNPN. Le Bois de Paille-en-queue étant une espèce qui a besoin des embruns marins pour vivre. Si la digue venait à être construite, ce sont près de 60% de la population mondiale de cette espèce qui seraient menacés.
Le collectif souhaite donc que la Région et ses partenaires revoient leur copie dans l’intérêt général et non pour " l’intérêt particulier de quelques nantis et de certains lobbies ". Elle prône le choix du viaduc plutôt que celui de la digue, arguant que " la DEAL, elle-même, l’a dit lors d’une réunion en sous-préfecture de Saint-Paul, finir en digue ou finir en viaduc, ça prendra le même temps ".
Objectif commun : faire cesser les travaux directs et indirects de la digue de la Nouvelle Route du Littoral, entendez également les carrières.
Un collectif pour le "réveil des consciences"
Militants anti-carrières ou pour la protection de l’environnement, artistes, personnalités politiques ou simple citoyens étaient présents ce samedi à Saint-Paul pour la création de ce nouveau collectif. Pour Valérie Gigan, présidente de "Lataniers nout ker d’vie", il s’agit là de lancer un appel au réveil des consciences à l’ensemble des Réunionnais." Il faut vraiment que chaque Réunionnais réalise, prenne conscience, du désastre écologique qui se profile si la Région persiste à vouloir terminer la partie Grande Chaloupe – La Possession en digue ", dit-elle.
Le chantier de la Nouvelle Route du Littoral est, selon elle, particulièrement impactant tant pour l’environnement des lieux directs mais aussi connexes, tels que les carrières, que pour la population qui vit aux abords.
Avis négatif du CNPN
Le 21 décembre dernier, le Conseil National de la Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à la partie en digue du chantier de la NRL et aux carrières. L’instance nationale d’experts scientifiques et techniques en matière de biodiversité pointe du doigt plusieurs éléments." C’est pas nous qui le disons, c’est le CNPN ", clame Valérie Gigan.
Ainsi, la militante évoque des passages du long rapport. Elle affirme que le CNPN apporte la preuve que toutes les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts négatifs du chantier ne sont pas maîtrisées. Et de commenter : " cela fait pourtant 4 ans que le chantier a commencé ".
Le CNPN craint le pire car la partie en digue, ces 2,7 km qu’il reste à finir, sera beaucoup plus impactante que tout le reste de l’ouvrage. Cette portion est notamment l’habitat d’une espèce végétale protégée depuis 2017, le Bois de Paille-en-queue. Pour poursuivre les travaux, la Région doit donc obtenir une dérogation, écrit le CNPN. Le Bois de Paille-en-queue étant une espèce qui a besoin des embruns marins pour vivre. Si la digue venait à être construite, ce sont près de 60% de la population mondiale de cette espèce qui seraient menacés.
Abandon de la digue au profit du viaduc
Le collectif souhaite, " comme tout le monde ", que ce chantier de la NRL se termine rapidement, affirme Valérie Gigan. Mais il souhaite également que la Région, la préfecture et le groupement de la NRL, qui " ne sont pas des experts en biodiversité ", tiennent compte de l’avis rendu par le Conseil National de la Protection de la Nature." Si on avait choisi le viaduc dès le départ, ça nous aurait coûté moins cher. C’était 140 millions d’euros de plus. Là on est déjà à plus de 200 millions d’euros de surcoût à cause des retards ", estime Valérie Gigan.
Le collectif souhaite donc que la Région et ses partenaires revoient leur copie dans l’intérêt général et non pour " l’intérêt particulier de quelques nantis et de certains lobbies ". Elle prône le choix du viaduc plutôt que celui de la digue, arguant que " la DEAL, elle-même, l’a dit lors d’une réunion en sous-préfecture de Saint-Paul, finir en digue ou finir en viaduc, ça prendra le même temps ".