Suite à l’avis rendu par le CNPN, plusieurs associations opposées au chantier de la NRL, et ses conséquences, ont décidé de se réunir en un seul collectif. Ce dernier, né ce samedi, demande à ce que la digue de la NRL soit abandonnée.
Lise Hourdel •
Des membres de "Lataniers nout ker d’vie", "Touch pan out roche Bois Blanc", "Détrui pa nout Bellevue", la Srepen et la Seor, se sont retrouvés ce samedi 19 janvier au matin, à Saint-Paul, pour créer un collectif.
Militants anti-carrières ou pour la protection de l’environnement, artistes, personnalités politiques ou simple citoyens étaient présents ce samedi à Saint-Paul pour la création de ce nouveau collectif. Pour Valérie Gigan, présidente de "Lataniers nout ker d’vie", il s’agit là de lancer un appel au réveil des consciences à l’ensemble des Réunionnais.
" Il faut vraiment que chaque Réunionnais réalise, prenne conscience, du désastre écologique qui se profile si la Région persiste à vouloir terminer la partie Grande Chaloupe – La Possession en digue ", dit-elle.
Le 21 décembre dernier, le Conseil National de la Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à la partie en digue du chantier de la NRL et aux carrières. L’instance nationale d’experts scientifiques et techniques en matière de biodiversité pointe du doigt plusieurs éléments.
" C’est pas nous qui le disons, c’est le CNPN ", clame Valérie Gigan.
Ainsi, la militante évoque des passages du long rapport. Elle affirme que le CNPN apporte la preuve que toutes les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts négatifs du chantier ne sont pas maîtrisées. Et de commenter : " cela fait pourtant 4 ans que le chantier a commencé ".
Le collectif souhaite, " comme tout le monde ", que ce chantier de la NRL se termine rapidement, affirme Valérie Gigan. Mais il souhaite également que la Région, la préfecture et le groupement de la NRL, qui " ne sont pas des experts en biodiversité ", tiennent compte de l’avis rendu par le Conseil National de la Protection de la Nature.
" Si on avait choisi le viaduc dès le départ, ça nous aurait coûté moins cher. C’était 140 millions d’euros de plus. Là on est déjà à plus de 200 millions d’euros de surcoût à cause des retards ", estime Valérie Gigan.
Le collectif souhaite donc que la Région et ses partenaires revoient leur copie dans l’intérêt général et non pour " l’intérêt particulier de quelques nantis et de certains lobbies ". Elle prône le choix du viaduc plutôt que celui de la digue, arguant que " la DEAL, elle-même, l’a dit lors d’une réunion en sous-préfecture de Saint-Paul, finir en digue ou finir en viaduc, ça prendra le même temps ".