Passer une soirée au cœur de la recherche, c’est l’idée de la Nuit Européenne des Chercheurs, organisée par l’Université de La Réunion. Le Museum d’histoire naturelle, le Jardin de l’Etat et le Musée Léon Dierx accueilleront ainsi le public dès 17h ce vendredi 24 septembre.
45 scientifiques vont ainsi échanger des points de vue scientifiques sur leurs spécialités avec le public. Au programme : voyages immobiles, speed searching, cartes postales, soirée diapos, rallye nocturne, carte du monde, valise de chercheur et rencontres dans le noir.
Neuf ateliers très variés
En tout, neuf ateliers sont ainsi proposés, parmi lesquels le Speed Searching qui est un moment de dialogue entre un chercheur et 3 ou 4 personnes, sur le principe de questions posées en rafale. Un exercice auquel se prêtera par exemple Mohamed Ali-Aarab, maître de conférence et chercheur en littérature francophone.
Il participera aussi à l’atelier " rencontres dans le noir ". Durant 15 minutes, dans le noir, le public écoutera un podcast que les chercheurs ont enregistré.Le fait d’être dans le noir permet de se concentrer davantage. Mohamed Ait-Aarab proposera un petit texte sur l’identité collée à Tahiti depuis le voyage de Bougainville, à savoir " le mythe de la vahiné et de l’amour facile, de l’île paradisiaque où l’occidental est le bienvenue et où finalement s’installe en maître au détriment des autochtones ".
Du " speed searching " au " voyages immobiles "
Marion Couëdel sera au Musée Léon Dierx pour les " voyages immobiles ". Tout près d’une œuvre, elle évoquera le lien entre l’art et sa spécialité, à savoir la toute petite faune marine. Un tableau, qui lui fait penser au récif corallien qu’elle étudie, l’a inspiré.
La scientifique participera aussi à " la valise des chercheurs ". L’idée est de prendre des objets utilisés sur le terrain, regroupés dans des sacs, et d’aller à la rencontre du public pour expliquer ce que sont ces mystérieux objets dont les chercheurs se servent au quotidien.
"Voyages immobiles" et "valise des chercheurs"
Ludique et stimulant pour le public, mais aussi pour les chercheurs
Pour les chercheurs, cet exercice est stimulant, puisqu’il leur permet de s’ancrer dans le concret. " On a peu de contacts en sciences humaines, on est plus dans nos bibliothèques. Donc de discuter avec des gens qui ne sont pas spécialités, par les questions que le public pose, ça permet de s’interroger sur notre travail et sur la manière dont nous le faisons ", explique Mohamed Ait-Aarab, chercheur en littérature francophone.
Faire connaître ses travaux est aussi une façon de faire avancer la recherche, et cela peut se faire en s’amusant selon les chercheurs qui participent à cette manifestation.
" Cela peut être déstabilisant mais c’est aussi dans la déstabilisation que parfois on trouve des réponses à des questions qu’on se pose depuis des années ! "
Stimuler et être déstabiliser
L’entrée est gratuite et les enfants sont les bienvenus à partir de 8 ans. Attention cependant, certaines animations sont ouvertes sur réservation. Retrouvez tous les renseignements ici.