Obésité : un enjeu de taille qui passe par des repas équilibrés

Un Réunionnais sur 10 atteint d'obésité. Ne pas se fier aux apparences, il s'agit d'une vraie pathologie, avec de nombreux effets secondaires générant de la souffrance physique et psychologique.

Changer le regard sur l'obésité. Prendre conscience qu'il s'agit d'une pathologie et que des traitements existent. Un challenge de poids à l'heure où la problématique touche un Réunionnais sur 2. Sport, régime et persévérence, les leviers de guérison sont à portée de tous.

Manger, bouger et recommencer ! Le slogan semble assez facile à mettre en oeuvre, pourtant il se rapproche souvent d'une incantation quand il est question de l'appliquer sur la durée. L'obésité n'est pas une fatalité. Loin de là. Encore faut-il en prendre conscience. Le 4 mars est la journée mondiale dédiée à la lutte contre l'obésité, l'occasion de tordre le coup aux idées préconçues. 

Surpoids et obésité : même combat ? 

 

Les clichés de créatures filiformes, souvent rectifiées avec de talentueux coups de pinceaux par des virtuoses de la retouche photographique, véhiculent des idées reçues sur les plate-formes des réseaux sociaux. Difficile de jauger précisément les paramètres pour différencier une personne maigre, grosse ou "normale". De nombreux facteurs entrant en ligne de compte.

Sans diaboliser les menus de la restauration rapide, il faut prendre conscience de l'impact des aliments trop sucrés et trop gras sur l'organisme. Et comme pour toute consommation, ne pas oublier la modération !

Les scientifiques ont développé une échelle de valeurs pour définir dans les grandes lignes les canons propices au maintien d'une bonne santé. Cette échelle s'appuie sur l'IMC, l'Indice de Masse Corporelle. 

Le calcul de cet indice est assez simple :  IMC = Poids (en kg) / Taille² (en m2). Il permet de définir un classement en 4 grandes catégories d'uindividus.

- Si l'IMC est inférieur à 19 : la personne est considérée comme maigre.

- Si l'IMC est compris entre 19 et 25 : le poids est considéré comme normal.

- Si l'IMC est compris entre 25 et 30 : l'individu est considéré en surpoids. 

- Si l'IMC est supérieur à 30 : on parle d'obésité. 

Une problématique à ne pas prendre à la légère

 

A cela s'ajoute d'autres éléments comme la localisation des graisses et le développement ou non de pathologies souvent associées à l'obésité comme le diabète, l'hypertension ou encore le cancer. La prise en charge du patient se devant d'être personnalisée, car chaque situation est unique. 

A la clinique Oméga au Port, spécialisée dans le traitement de patients atteints d'obésité, le programme intègre un bilan tant sur le plan physiologique que sur le plan émotionnel. L'objectif étant de diagnostiquer les circonstances ayant provoqué l'obésité afin d'y apporter des réponses appropriées. 

Atelier sport pour les patients de la clinique Omega du Port

Outre les causes morphologiques/génétiques, une alimentation trop grasse et trop sucrée entraîne, dans la majorité des cas, les individus sur le terrain de la surcharge pondérale.

Un Réunionnais sur 2 concerné

 

A la Réunion, 4 personnes sur 10 sont en surpoids. Une personne sur 10 est obèse. La problématique touche donc au total un Réunionnais sur deux !  

Des solutions existent. Elles demandent du courage et de la persévérence. Le combat se gagne autant sur le terrain que dans l'assiette. Les patients sont invités à limiter leur sédentarité en participant à des activités physiques. A commencer par la marche à pieds. Gratuite et réalisable près de chez soi. Ce premier pas vers le sport est salutaire, même s'il ne suffira pas, à lui seul, à guérir de l'obésité. 

Voir ou revoir le reportage de Jean-Régis Ramsamy et de Daniel Fontaine

Pas de secret, l'hygiène alimentaire est l'autre levier de transformation. Il s'appuie sur la savante balance entre ingrédients de qualité et dosage de la quantité d'aliments. Avec des petites astuces comme la détermination des apports en fonction des besoins énergétiques des personnes et l'objectif à atteindre en matière de perte de poids.

3 cuillères ou 3 assiettées il faut choisir...

 

Tout cela sans diaboliser un mode alimentaire. Fini les schémas selon lesquels le riz fait grossir... Reste qu'entre trois cuillères et trois assiettées il faut choisir, l'effet ne sera pas le même dans le miroir et sur la balance ! 

Le temps d'acquérir les bons réflexes alimentaires, les diététiciens préconisent de mesurer les quantités de condiments et d'adapter les modes de cuisson. Soit d'adopter une plus grande variété dans les menus et un meilleur équilibre dans l'assiette. Histoire d'être bien dans son corps.

Voilà, c'est pas plus compliqué. Après, il faudra tenir dans le temps. Et ça, ce n'est pas le moindre des challenges.