Certains sont sans salaire depuis un à deux mois. Ce lundi 15 novembre, la fédération autonome de la fonction publique accompagne au tribunal administratif de Saint-Denis quatre pompiers, suspendus parce qu'ils ne se sont pas vaccinés. Le syndicat ne dénonce pas la loi mais ses conditions d’application.
Depuis le 15 octobre, les professionnels de santé sont soumis à l’obligation vaccinale à La Réunion et en France. Avec l’exception de la Martinique : dans ce département, l’obligation vaccinale des soignants a été reportée au 31 décembre, date de fin de l’état d’urgence sanitaire.
Une décision jugée "brutale" par le syndicat
Michel Mani, président du syndicat autonome du personnel du SDIS de La Réunion, les suspensions de ces quatre pompiers n’ont pas été faites dans les règles : "Ça a été d’une brutalité énorme". Pas d’entretien préalable, ni de proposition de reclassement. Un premier pompier a déjà contesté sa suspension au tribunal administratif de Saint-Denis le 27 octobre dernier.
Le dialogue avec la direction semble compliqué, selon le syndicaliste : "Nous avons demandé un entretien avec le directeur, on a toujours pas été reçu." Une dizaine de dossiers de pompiers seraient actuellement en litige, selon Michel Mani.
D'autres soignants devant le tribunal
"Aujourd’hui ce qu’on plaide c’est la liberté de chacun, et que les choses soient faites correctement", demande le président du syndicat autonome du personnel du SDIS de la Réunion. Concernant l’obligation vaccinale, il explique que "la règle n’est pas applicable car nous sommes en sous-effectif."
Le sous-effectif a été à l’origine d’un mouvement de grogne au sein du SDIS de Saint-Denis vendredi dernier. Une réunion d’échange avait eu lieu avec le directeur du SDIS 974, qui s’était rendu à la caserne du chef-lieu.
La fédération autonome de la fonction publique a déjà accompagné au tribunal administratif d’autres soignants, notamment des personnels hospitaliers.