Comment concilier, tradition, environnement et industrie ? Les gouvernements de la zone doivent trouver l’équation magique qui permettra de solutionner ce casse-tête. Le but des dirigeants : sauver la pêche industrielle du thon dans l’océan Indien, les emplois, mais aussi la biodiversité, écrit Radio One.
Avec l’apparition des thoniers senneurs et la mise en place de conserveries dans l’île sœur et aux Seychelles, les captures de thons dans l’océan Indien ont explosé. En vingt ans, la biomasse de thons dans notre zone est passée de durable, à hors des niveaux de durabilité. En clair, il va falloir vraiment réduire les prélèvements sous peine d’exterminer les espèces encore présentes dans nos eaux.
Il est désormais urgent de stopper les captures de thons juvéniles, requins, tortues et mammifères piégés dans les filets des immenses bateaux usines, précise guidedesespèces.org.
Diminuer les captures ou détruire les stocks ?
La Commission du thon de l’océan Indien va une fois encore se réunir. Ce rendez-vous, qui aura lieu à l’île Maurice, devra trouver la solution pour préserver la nature et les emplois issus de la pêche au thon. Dans l’océan Indien, comme partout dans le monde on estime qu’un marin-pêcheur génère 3 à 4 emplois à terre, rappelle comite-pêche.fr.
Les Seychelles, le Kenya, les Comores, les Philippines, l'Union européenne et, dans une moindre mesure, l’île sœur militent contre la limitation de DCP sur les thonier senneurs.
En revanche, ces pays sont sur la même longueur d’onde concernant l’interdiction des filets dérivants. Ces engins sont dévastateurs. Peu importe la taille, le type de poissons ou mammifères qui sont piégés et sont souvent déjà morts quand ils sont remontés sur le pont du bateau.
Reste une urgence, limiter les captures, rappelle Défimédia. La seule disparition des filets dérivants ne suffira pas. Dès 2018, les Etats s’étaient engagés à réduire le tonnage de thons débarqués, mais cinq ans plus tard rien n’a été fait…