Il y a un an, Mohamed Muizzu, nouveau président des Maldives, décidait de rompre les relations avec l'Inde et se tournait vers la Chine. Les soldats indiens étaient priés de plier bagages dans les meilleurs délais.
Un an plus tard, le chef du vaste Etat maritime, mais modeste pays en nombre d'habitants, vient de solliticiter l'aide financière de son puissant voisin. Sans cette intervention de l'Inde (33 millards de roupies), l'archipel risquait de plonger dans une crise insoluble.
L'Inde a des intérêts stratégiques à recoller les morceaux avec les Maldives. Sans surprise, le Premier ministre a donc accepté de recevoir le président. Cette main tendue va engendrer un éloignement de la Chine, principal bailleur de fonds des Maldives, dans l'ordre des relations diplomatiques du pays insulaire et conforte la puissance de l'Inde dans sa sphère d'influence, précise RFI.
Une coopération élargie
Ce rendez-vous était essentiel pour les Maldives. Le président est arrivé, ce dimanche 6 octobre 2024, et s'envolera, demain jeudi.
Au cours de cette semaine d'échanges, il a été convenu de lancer la carte RuPay pour améliorer les transactions entre les deux pays, de procéder à l'inauguration officielle de l'aéroport International d'Hanimaadhoo. Cette piste, située sur une île du Nord, deviendra le cordon ombilical avec l'aéroport international de Trivandrum, en Inde. Enfin, 700 logements sociaux préfabriqués seront livrés. Ces habitations seront accessibles grâce à des crédits de la banque Exim, précise Indian News Network.
Il a été aussi question d'entraide policière, de lutte contre la corruption, de mise en commun de moyens judiciaires et d'aide au développement sportif.
En contrepartie, l'archipel s'engage à ne plus accueillir sur son sol de soldats chinois.