Océan Indien : une zone suspecte à 2 375 km au Nord de La Réunion

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Une potentielle zone perturbée a été placée sous surveillance par les service de Météo-France La Réunion, mardi 13 août 2024 un peu avant 16h. La formation éventuelle d'une tempête tropicale modérée dans ce secteur, en cette période d'hiver austral, serait une première. Ce système, s'il se forme dans les cinq prochains jours, ne présente pas de danger pour notre île.

Les météorologues de la station du Chaudron surveillent une zone suspecte située à proximité de l'archipel des Chagos, soit à 2 375 km de La Réunion. La formation d'une potentielle tempête tropicale modérée dans les 5 prochains jours pourrait être une nouvelle illustration du changement climatique. 

Les spécialistes n'ont jamais observé de cyclogénèse au cœur de l'hiver austral. La probabilité de la formation de ce système reste faible. Il est évalué de 10 à 30%. Il pourrait advenir vendredi et resterait à proximité de l'atoll de Diego-Garcia, précise Météo-France La Réunion

Un nouveau point sur l'évolution de cette anomalie sera diffusé, ce mercredi 14 août 2024 vers 16h. 

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Des conditions pas encore favorables

Les météorologues parlent de perturbation tropicale quand un système nuageux relativement organisé de 200 à 600 km de diamètre apparaît dans la zone de convergence intertropicale ou subtropicale. Le vent dans ces systèmes n'excède pas 51 km/h. La vitesse du vent est prépondérante. Elle permet de différencier une dépression tropicale (51 à 62 km/h), d'une tempête tropicale (88 à 117 km/h, etc.), comme l'explique Météo-France.

La température de l'océan est également essentielle pour que de tels phénomènes se développent et s'organisent. Pour qu'un cyclone puisse se former, s'amplifier et se déplacer, les prévisionnistes estiment que la température de la "mer" doit atteindre 26,5 °C jusqu'à une profondeur de 60 mètres. Cette eau chaude est la source d'énergie des cyclones. 

En surface, l'océan Indien aux abords de notre île n'excède pas 23 à 24 °C. La venue de cette perturbation à proximité des Mascareignes est très faible, voire nulle (mais ?).