Comme chaque année, la campagne de communication Octobre Rose sensibilise la population au cancer du sein. L’occasion de récolter des fonds pour la recherche mais aussi d’inciter les femmes à faire une mammographie en cas de doute. Pour les femmes âgées de plus de 50 ans, l’examen est recommandé une fois tous les deux ans.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Octobre rose : se faire dépister régulièrement pour une prise en charge efficace du cancer du sein
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Se faire dépister pour une prise en charge précoce en cas de maladie
Détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 90 % des cas. D'où l'importance du dépistage, il faut compter minimum un mois d'attente pour avoir un rendez-vous de mammographie. Un délai qui peut paraitre long mais qui « n’est pas significatif » dans la prise en charge et qui peut même être raccourci à 48 heures en cas d’urgence selon la radiologue Raphaële Hoarau . Le dépistage est recommandé tous les deux ans chez les femmes de 50 à 74 ans.
Parmi les facteurs bloquants, la crainte d’avoir mal pendant l’examen ou encore de se savoir malade. La spécialiste note aussi une certaine méconnaissance de la pertinence de l’examen.
Le rythme de surveillance est important, il ne faut se dire que j’ai déjà fait une mammographie, rien n’a été détecté je suis tranquille
Raphaële Hoarau, radiologue
La spécialiste qui est par ailleurs la présidente du centre régional de dépistage du cancer, rappelle que pour la plupart des femmes, non seulement la mammographie n’est pas un examen douloureux mais c’est surtout un réflexe qui peut sauver la vie.
« Faire coïncider le projet médical et le parcours humain »
Une maladie cancéreuse impose de démarrer un traitement rapide mais il faut aussi « exploiter le temps avec intelligence » tempère Mickaël Bègue, oncologue à la clinique de Sainte-Clotilde
Selon le spécialiste, le traitement peut être mis en route délai de trois semaines. Dans le cas du cancer du sein, la prise en charge est plurimodale, elle peut passer par la radiothérapie, la chimiothérapie, la chirurgie, des thérapeutiques qui demandent une mise en œuvre rapide sans pour autant négliger le paramètre humain, qui demande un temps l’explication.
La patiente peut se sentir submergée par les informations et être en proie à une sidération à cause du diagnostic »
Mickaël Bègue, oncologue
Le médecin spécialiste recommande donc de ne pas négliger la prise en charge psychologique des malades, et de « faire coïncider le projet médical et le parcours humain ».
A La Réunion, une femme sur quatre est concernée par le cancer du sein. Aujourd'hui, ce cancer peut être soigné par des traitements moins agressifs, moins mutilants ou entraînant moins de séquelles.