Si le commerce de poissons pêchés en mer a pu se poursuivre pendant le confinement, la situation était plus compliquée pour les éleveurs de l'aquaculture. Pour tenter de limiter les pertes, une vente de leur production a été organisée aujourd'hui, au marché forain de Bras-Panon.
Depuis huit semaines, avec la fermeture des restaurants et les déplacements réglementés, l’aquaculture réunionnaise subit de plein fouet la crise du Covid-19. Le secteur accuse une chute de plus de 90% de son chiffre d’affaire et subit le renchérissement des coûts de production de ses espèces.
Pour tenter d'apporter une bouffée d'oxygène au secteur, l'ARIPA, l’association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture a organisé aujourd'hui, une vente de poissons issus de l'aquaculture péï au marché forain de Bras-Panon. Première étape d'une campagne de reconquête auprès des consommateurs, indispensable à la relance de leur activité après le déconfinement.
Au total, pas moins de 120 kg de truite de la ferme d’Hell-Bourg ainsi que 150 kg de tilapia du Koloss ont été proposés à la vente directe, ce matin, au marché de Bras-Panon.
Une manifestation qui en appellera forcément d’autres au vu du nombre des consommateurs qui se sont montrés réceptifs aux produits de l’aquaculture péï.
Depuis le 17 mars 2020, les aquaculteurs de La Réunion sont fortement impactés par la crise sanitaire. Leurs circuits habituels d’écoulement de leurs produits, essentiellement la truite et le tilapia, se sont arrêtés avec les mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19.
L’aquaculture péï repose en effet sur de la vente à la ferme, aux restaurants et sur les étals de grandes surfaces. Avec la fermeture des restaurants et les déplacements réglementés au début de la crise sanitaire puis l’arrêt des rayons traditionnels de plusieurs grandes surfaces, les aquaculteurs réunionnais ont vu leur vente s’arrêter. Leur coût de production a de surcroît augmenté, les stocks dans les étangs devant continuer à être alimentés bien que les poissons aient déjà atteint leur taille commerciale.
Des difficultés que subit Roland Elizabeth, aquaculteur de truites, à Salazie "zot lé nourri un petit moins ke d'habitude, fo mi régule par rapport à l'aliment lé cher. C'est un l'aliment de qualité et i coûte a moin pa mal d'argent. Mon poisson lé nourri mais mon néna aucun l'entrée l'argent". Ces coûts de production très élevés ne pourront être répercutés sur le prix de vente final. La truite d'Hell-Bourg, 10 tonnes à l'année s'écoule d'ordinaire dans les restaurants. Ces dernières semaines, certains comme Roland Elizabeth ont eu recours à la vente par internet mais les recettes restent bien moindres "c'est comme qi mi travay pu du tout! 10 à 15% de chiffre d'affaires, c'est tout!".
La Réunion compte aujourd'hui, une douzaine d'aquaculteurs qui produisent environ 50 tonnes de poissons contre 120 en 2008.
Pour tenter d'apporter une bouffée d'oxygène au secteur, l'ARIPA, l’association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture a organisé aujourd'hui, une vente de poissons issus de l'aquaculture péï au marché forain de Bras-Panon. Première étape d'une campagne de reconquête auprès des consommateurs, indispensable à la relance de leur activité après le déconfinement.
Près de 300 kgs de truites et tilapias en vente directe
Au total, pas moins de 120 kg de truite de la ferme d’Hell-Bourg ainsi que 150 kg de tilapia du Koloss ont été proposés à la vente directe, ce matin, au marché de Bras-Panon.
Une manifestation qui en appellera forcément d’autres au vu du nombre des consommateurs qui se sont montrés réceptifs aux produits de l’aquaculture péï.
La filière de l'aquaculture péi en difficulté
Depuis le 17 mars 2020, les aquaculteurs de La Réunion sont fortement impactés par la crise sanitaire. Leurs circuits habituels d’écoulement de leurs produits, essentiellement la truite et le tilapia, se sont arrêtés avec les mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19.
L’aquaculture péï repose en effet sur de la vente à la ferme, aux restaurants et sur les étals de grandes surfaces. Avec la fermeture des restaurants et les déplacements réglementés au début de la crise sanitaire puis l’arrêt des rayons traditionnels de plusieurs grandes surfaces, les aquaculteurs réunionnais ont vu leur vente s’arrêter. Leur coût de production a de surcroît augmenté, les stocks dans les étangs devant continuer à être alimentés bien que les poissons aient déjà atteint leur taille commerciale.
Des difficultés que subit Roland Elizabeth, aquaculteur de truites, à Salazie "zot lé nourri un petit moins ke d'habitude, fo mi régule par rapport à l'aliment lé cher. C'est un l'aliment de qualité et i coûte a moin pa mal d'argent. Mon poisson lé nourri mais mon néna aucun l'entrée l'argent". Ces coûts de production très élevés ne pourront être répercutés sur le prix de vente final. La truite d'Hell-Bourg, 10 tonnes à l'année s'écoule d'ordinaire dans les restaurants. Ces dernières semaines, certains comme Roland Elizabeth ont eu recours à la vente par internet mais les recettes restent bien moindres "c'est comme qi mi travay pu du tout! 10 à 15% de chiffre d'affaires, c'est tout!".
La Réunion compte aujourd'hui, une douzaine d'aquaculteurs qui produisent environ 50 tonnes de poissons contre 120 en 2008.