La rentrée scolaire aura bien lieu le lundi 24 janvier à La Réunion, confirme la rectrice de l’Académie. Ce jeudi 20 janvier, Chantal Manès-Bonnisseau, en visite à l’école élémentaire Bouvet de Saint-Denis, a détaillé les mesures qui s’appliqueraient pour la rentrée lundi prochain dans les établissements de l’île.
Dans les écoles, le protocole sanitaire de niveau 3, déjà en vigueur avant les vacances, restera d'actualité dans les écoles élémentaires et maternelles. Dans les collèges et les lycées, le niveau 2 est appliqué.
Le niveau 3 dans les écoles et le niveau 2 pour les collèges et les lycées
Le 6 décembre dernier, le Premier ministre et le ministre de la santé annonçaient le renforcement du protocole sanitaire dans les écoles, passant ainsi au niveau 3. Un niveau dont les mesures étaient déjà appliquées à La Réunion depuis le 8 novembre. Pas de grands changements donc pour les élèves, si ce n’est les règles d’isolement pour les cas avérés et les cas contact.
Le niveau 2 du protocole prévoit, pour les collèges et les lycées, que les cours se font en présentiel et que les mesures renforcées d’aération et de lavage des mains sont maintenue. Le port du masque est obligatoire en intérieur et en extérieur.
Avec la hausse des chiffres et l’augmentation de la part du variant Omicron dans les nouvelles contaminations, des mesures spécifiques s’appliqueront à partir du lundi 24 janvier. Elles concernent principalement l’isolement des cas avérés, donc positifs au Covid, et des cas contact, en fonction de l’âge ou du statut vaccinal de l’élève.
Les cas avérés devront s’isoler
Pour les enfants de moins de 12 ans, le statut vaccinal n’est pas pris en compte. L’isolement est donc de 7 jours, ramené à 5 jours sur présentation d’un test antigénique ou PCR négatif et que l’enfant ne présent pas de symptômes depuis 48 heures.
Pour les élèves de plus de 12 ans, les non-vaccinés seront, eux, soumis à un isolement de 10 jours, ramené à 7 jours sur présentation d’un test antigénique ou PCR négatif et sans symptôme.
Les plus de 12 ans vaccinés s’isoleront, comme les moins de 12 ans, 5 jours s’ils présentent un test antigénique ou PCR négatif et n’ont pas de symptômes depuis 48 heures. Sinon, ils s’isoleront 7 jours.
Un document officiel sera remis au parent de l’enfant pour qu’il puisse se rendre à la pharmacie et se voir remettre 3 autotests. Un travail a été fait avec l’ARS pour que les pharmacies soient approvisionnées. En cas de premier test négatif, un document sur l’honneur sera remis au parent pour qu’il s’engage tout de même à effectuer un test à J+2 et J+4.
Lorsqu’un cas Covid est avéré, la classe n’est pas fermée pour les moins de 12 ans. Pour les cas avérés, donc positifs au Covid, l’isolement est obligatoire, que ce soit pour les élèves ou pour les personnels.
Les cas contacts de plus de 12 ans non-vaccinés s’isoleront
Les cas contact de moins de 12 ans, vaccinés ou non-vaccinés, sont tous soumis à la même règle. Ils pourront retourner en classe si l’autotest réalisé immédiatement à l’annonce du contact est négatif ou si les autotests réalisés à J+2 et J+4 sont négatifs.
Pour les élèves cas contact non-vaccinés de plus de 12 ans, l’isolement est de 7 jours avec tests antigénique ou PCR négatif à l’issue de l’isolement pour un retour en classe.
Pour les cas contact de plus de 12 ans qui sont vaccinés, pas d’isolement mais un engagement d’autotest immédiat, puis à J+2 et J+4. Il sera gratuit pour les élèves, pour les professeurs l’arbitrage est en attente. A La Réunion, 60% des 12 à 17 ans sont vaccinés.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Les syndicats enseignants en colère
L’annonce tardive du protocole sanitaire et plus particulièrement les mesures d’isolement et de test, déjà en vigueur depuis la rentrée du 3 janvier dans l’Hexagone, ont fait grincer des dents les syndicats. Jeudi dernier, l’appel à la grève au sein de l’Education nationale a été particulièrement suivi.
Suite à cette mobilisation, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, faisait des annonces pour calmer la colère des personnels et des parents, parmi lesquelles le recrutement de professeurs contractuels pour remplacer les personnels absents, la distribution de masques FFP2 en maternelle notamment ou encore le report des épreuves du bac à l’étude. Un nouvel appel à la grève a été lancé pour ce jeudi 20 janvier dans l’Hexagone.
Un changement de protocole a été opéré, les autotests sont désormais réalisés à la maison par les parents et non plus en pharmacie. Ils devront ensuite remplir une déclaration sur l’honneur mis à disposition par le ministère. La procédure reste, malgré tout trop lourde, pour Guillaume Lefevre, secrétaire nationale du SNALC Réunion, qui regrette qu’une adaptation n’ait pas été faite pour La Réunion.
Si le ministre de l’Education nationale a annoncé des renforts en personnels, le SNALC Réunion partage l’inquiétude des maires quant aux effectifs d’agents communaux présents pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions.
Des moyens supplémentaires pour appliquer le protocole
L’Education nationale s’est engagée à donner des moyens humains supplémentaires pour permettre le bon respect du protocole sanitaire. Ainsi, dans le 1er degré, chaque circonscritption disposera d'un agent administratif de plus pour gérer les documents et les relations avec les parents.
Afin de pallier les manques d’effectifs, le recrutement de professeurs contractuels est en cours. Ils viendront notamment renforcer le vivier de remplacement dans le 1er degré pour anticiper les absences.
Dans les collèges et les lycées, les assistants d’éducation vont avoir des heures supplémentaires, un AED supplémentaire sera accordé dans chaque lycée. Ces moyens seront effectifs jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Une boîte de 50 masques chirurgicaux sera fournie à tous les personnels. Des masques FFP2 seront donnés aux ATSEM et aux professeurs des écoles élémentaires et maternelles.
Réactivation de la cellule de signalement du rectorat
Dès lundi 24 janvier, jour de la rentrée scolaire, la cellule de signalement du rectorat sera réactivée. Composée de médecin, infirmer ou encore assistante sociale, elle sera ouverte en lien avec les autorités de santé afin de lancer un protocole de test en cas de cluster.