Pédophilie à Maurice : 7 nouvelles victimes de l'orthophoniste portent plainte

Les policiers mauriciens ont saisi de l'ordinateur du pédophile présumé
Suite aux révélations de la presse et l'arrestation de l'orthophoniste suspecté d'agressions sexuelles, sept enfants, avec l'aide leurs parents, ont porté plainte. Les victimes mineures souffrent de troubles auditifs et du langage, deux handicaps qui soulignent leurs difficultés à dénoncer les faits.

Les investigations concernant l'orthophoniste sont loin d'être bouclées. Le pédophile présumé enseignait dans une école spécialisée dans l'accueil des enfants souffrant de troubles auditifs et de la parole. Suite aux premières révélations de la presse, sept nouvelles victimes du suspect se sont manifestées, nous apprend Défimédia. Les enfants ont convaincu leurs parents de se rendre au commissariat pour porter plainte.

Dans le même temps, les inspecteurs de la brigade criminelle de l'île sœur ont saisi l'ordinateur et le téléphone portable du jeune homme.

Désormais, la justice mauricienne enquête sur quinze viols et agressions sexuelles. Plusieurs victimes affirment que l'enseignant, âgé de 24 ans, filmait les scènes. Les policiers, spécialisés en informatique vont donc examiner les disques durs des différents appareils saisis à son domicile.

L'orthophoniste encourt une peine de 30 ans de prison

À l'île Maurice, le quantum des peines est nettement plus élevé qu'à La Réunion. Un homme ou une femme, reconnu coupable de viols sur mineurs handicapés, encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle. Le fait d'agresser un mineur, vulnérable du fait de sa santé physique ou mentale, aggrave la sanction. 

L'auteur d'actes identiques sur des enfants susceptibles de se "défendre ou de rompre le silence" sera condamné, au maximum, à 20 ans de servitude pénale. 

Les coupables sont inscrits sur le fichier des délinquants sexuels.

Vendredi, une fillette de 10 ans s'est rendue au commissariat pour porter plainte contre son oncle et un enseignant. Les deux hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. La petite victime a décidé de dénoncer ses agresseurs suite aux révélations concernant l'école spécialisée, écrit L'Express de Maurice