En France, la pénurie de personnel dans le secteur de la petite enfance touche 48,6% des crèches, selon une enquête de la Caisse nationale des allocations familiales. A La Réunion, 3 000 places de crèche manquent.
Le gouvernement a donc décidé d’assouplir la législation. A partir du 31 août, le secteur de la petite enfance pourra embaucher des personnes non-diplômées par le biais de dérogations et sous certaines conditions.
Manque de personnel par manque d’écoles
A La Réunion, de gros progrès ont pu être réalisés ces dernières années avec la création de nouvelles crèches. Mais le développement du secteur de la petite enfance reste freiné par la pénurie d’auxiliaires de puériculture.
Il n’y a que deux écoles dans le département, explique Christophe Fulmart, directeur de la maison de l’enfance du CCAS de Saint-Pierre. Insuffisant pour satisfaire toute la demande.
Des dérogations à l’embauche, mais sous certaines conditions
Pour Annie Lacoudray, directrice de la crèche Lilot Zenfant au Tampon, la proposition du gouvernement peut-être une solution, cependant la sélection des candidats est importante.
La nouvelle mesure permettrait ainsi d’embaucher des stagiaires ayant eu de bons contacts avec les enfants, et de leur permettre de faire des VAE et ainsi avoir un personnel qualifié et diplômé.
Du CAP Petite Enfance au statut d’auxiliaire de puériculture
D’après l’objectif du gouvernement, la ville de Saint-Pierre devrait créer 500 places supplémentaires. Pour y parvenir, l’assouplissement des VAE est une des pistes explorées.
Un accompagnement des détenteurs de CAP Petite Enfance, en surnombre, vers le statut d’auxiliaires de puériculture, qui font défaut. Une revalorisation du statut du CAP Petite Enfance qui peut faire sens pour Christophe Fulmart.