Le jour du 14 juillet à Petite-Ile, le traditionnel défilé réunit associations de la ville... et voitures anciennes. Ce dimanche, comme les années précédentes, plusieurs dizaines de véhicules de collection datant des années 50 à 90 se sont joint à la fête, pour le plus grand bonheur des nostalgiques et amateurs de mécanique.
Ce spectateur, ravi, ne perd pas une miette du spectacle, laissant les souvenirs lui remonter. "C'est magique. J'ai 50 ans et j'ai connu ces voitures-là petit, ça provoque des émotions. Elles ont un vrai cachet", dit-il des étoiles dans les yeux. Non loin de là, un autre homme revoit la première voiture qu'il a conduit.
"C'est un honneur"
Ce spectacle rétro a été permis par les passionnés réunis par le club Auto Longtemps 974. Des Réunionnais qui consacrent leur temps, et parfois beaucoup d'argent, à dénicher ces trésors du passé et à les retaper. Pour Jean-Ropaul Maillot, le président du Club Auto Longtemps 974, "c'est un honneur de défiler pour la fête nationale et de faire profiter au public de notre passion". Samedi, ils étaient également des festivités du 14 juillet, mais à Saint-Pierre.
"Quand on accélère, on sent la méchanceté de la voiture !"
L'un d'eux explique avoir trouvé une Peugeot 404 "plus ou moins abandonnée dans un champ", et l'a entièrement restaurée. Il faut dire que les voitures de l'époque étaient plus faciles à appréhender que celles d'aujourd'hui et leur lot d'électronique, fait remarquer un autre.
Ce monsieur, aussi enthousiaste que ses camarades, lance : "Quand on accélère, on sent vraiment la méchanceté de la voiture ! C'est les voitures d'époque !"
Jean-Nicole a retrouvé la voiture de ses 18 ans
Pour Jean-Nicole Payet, propriétaire de trois voitures anciennes, ce 14 juillet 2024 était aussi l'occasion de passer la main, en quelque sorte, à la jeune génération. A bord de sa Golf I Cabriolet de 1987, il a défilé en compagnie de ses deux petits-fils âgés de deux ans.
Cette voiture de plus de 30 ans, il la bichonne, et lui apporte quelques améliorations depuis deux ans.
"Je l'ai achetée dans cet état, on a fait quelques rénovations dessus pour la rendre jolie. Ca demande un grande entretien, les pièces sont difficiles à trouver, il faut chiner un peu pour pouvoir la remettre en état. C'est certain budget, et d'avoir un garage fermé à la maison pour y mettre le véhicule"
Jean-Nicole Payet, passionné de voitures anciennes
Pourquoi ce modèle en particulier alors ? Tout simplement parce que c'est cette voiture qu'il conduisait lorsqu'il avait 18 ans. 40 ans plus tard, il retrouve avec enthousiasme les mêmes sensations que lorsqu'il y montait pour se rendre aux "bal la poussièr".
"Il n'y a pas d'électronique, pas d'ABS, pas de vitre électrique, ce genre de choses superflues qui vous rend malade quand ça tombe en panne. C'est un réel plaisir aujourd'hui de rouler dans ces bagnoles là ! C'est encore plus solide qu'une voiture récente ! On sent encore toutes les vibrations dans le train avant, dans le train arrière, dans le levier de vitesse, la direction qui n'est pas assistée !"
Jean-Nicole Payet, passionné de voitures anciennes
(Re)voir le reportage de Réunion La 1ère: