Piton de la Fournaise : l’activité sismique ralentit, mais une éruption reste possible

Le Piton de la Fournaise.
L’Observatoire Volcanologique n’exclue toujours pas une éruption du Piton de la Fournaise. Ce dimanche 4 octobre, l’activité sismique décroit, mais elle continue, tout comme l’inflation de la zone sommitale qui témoigne de l’intrusion de magma vers le flanc Est.
Les scientifiques de l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise estime qu’une "éruption ne peux être exclue", ce dimanche 4 octobre. Pourtant, l’activité du volcan semble ralentir.
  

Toujours de l’activité sismique

Une activité sismique est toujours enregistrée sous le Piton de la Fournaise au niveau de la zone sommitale et flanc Est, mais elle continue de décroitre. "Nous ne parlons plus de crise sismique comme en début de semaine, mais l'activité continue", précise Aline Peltier, directrice de l'Observatoire.

Hier, samedi, "25 séismes volcano-tectoniques profonds sous le flanc Est, 4 séismes classés comme « indéterminés » (car de faibles magnitudes) et 24 éboulements/effondrements superficiels dans le secteur du flanc est, ont été manuellement pointés", expliquent les scientifiques de l’OVPF. En revanche, aucun séisme volcano-tectonique sommital superficiel n’a été enregistré.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Volcan : une éruption toujours probable ?
 

Toujours l’intrusion de magma vers le flanc Est

Par ailleurs, l’Observatoire remarque qu’hier, "aucune déformation significative ne s’est produit dans le secteur des Grandes Pentes". En revanche, l’inflation de la zone sommitale continue. Ce gonflement "témoigne de la mise en pression d’une source sous le sommet, là où est localisé le système d’alimentation superficiel (réservoir magmatique d’où part les instrusion de magma vers la surface)", explique l’OVPF. Cette reprise de l’inflation est doublée d’une augmentation des concentrations en CO2 dans le sol. "Cette augmentation est souvent associée à une remontée de magma depuis le manteau", poursuivent les scientifiques.

Selon eux, même si elle est plus faible, la persistance d’une sismicité, "montre que l’intrusion du magma vers le flanc Est est encore active et qu’une éruption ne peut être exclue".

Selon Aline Peltier, directrice de l'Observatoire, "si éruption il y a, cela ne veut pas dire qu'elle sera conséquente". "Le magma a du mal à trouver son chemin, c'est pour cela qu'il n'est pas encore sorti, poursuit-elle. Cette activité peut encore avorter comme en juillet dernier". 
 

Alerte 1

Lundi dernier, le volcan a connu une crise sismique exceptionnelle de 48 heures. Depuis l’ouverture de l’observatoire en 1979, il s’agit de la deuxième plus longue crise sismique. Le record est détenu par l’éruption de 2007 qui avait été précédée d’une crise sismique de 51 heures.
Depuis lundi dernier, la préfecture de La Réunion a déclenché la phase d’alerte 1 "éruption probable" du dispositif ORSEC Volcan.