Le policier très affecté par l’agression dont il a été victime jeudi soir, témoigne

Un policier a été agressé par un détenu qui s’est évadé au CHU de Bellepierre. Hospitalisé il raconte qu’il aura du mal à reprendre son travail.
« J’aurais pu y laisser ma vie » déclare le policier un bras bandé, l’autre plâtré. Il a fait face tout seul au jeune forcené, bien déterminé à s’évader de la chambre forte du CHU de Bellepierre.
Le nez cassé, la joue enflée, une plaie au front il déclare : « Ce sera très difficile pour moi de retourner exercer mon métier en chambre forte à l’hôpital, voir même sur la voie publique... Je vais me soigner et revenir ensuite dans de bonnes conditions. »

Le détenu auteur de l'agréssion a été arrèté par la police, quelques heures après son évasion.
 
En images avec Christelle Floricourt et Valérie Philogène.
©reunion

La réaction de l'UNSA Police qui a publié ce communiqué :

L’UNSA POLICE dénonce avec la plus grande fermeté la sauvage agression dont a été victime ce jour notre collègue de  la brigade de roulement du Chaudron, alors qu'il effectuait une mission de garde détenus au CHD de Bellepierre.
 
L'auteur des faits, placé en détention provisoire avec un quantum de validité de 12 mois dans le cadre d'une procédure criminelle pour des faits Vol avec arme, après avoir violemment frappé le fonctionnaire avec un objet métallique en l'occurence une perche destinée aux produits de perfusion, s'est évadé par une porte donnant sur l'extérieur du bâtiment.
 
S'agissant d'une tâche indue pour les policiers, qui a pour effet de grever quotidiennement l'effectif notamment des patrouilles. Il est grand temps que nos autorités exigent que cette mission qui relève de l'administration pénitentiaire soit effectuée une bonne fois pour toute par cette institution.
 
Cet évènement qui a engendré de graves blessures pour notre collègue, aurait pu avoir un tournant encore plus dramatique puisque l'unité de soins comptait au moment des faits 4 autres détenus.
 
Dès lors, il est urgent de tirer tous les enseignements en terme de configuration des lieux de cette unité de soins pour détenus au sein du CHD de Bellepierre, de l'effectif nécessaire pour cette mission et de dispositifs d'alertes adaptés et pertinents.
L'Unsa Police exige des réponses immédiates des autorités afin de prévenir la réitération de tels faits.
L'Unsa Police souhaite un prompt rétablissement à notre collègue et lui apporte tout le soutien nécessaire dans cette épreuve.
 
Le Bureau régional
UNSA Police section Réunion