Ce 18e jour de crise sociale à La Réunion a été marqué par la reprise timide de l’activité portuaire sous surveillance policière. Les Gilets Jaunes eux ont rencontré le président de Région et le président du Département. Ce dernier s'est engagé par écrit à travailler avec les Gilets Jaunes.
Cette troisième semaine de crise sociale à La Réunion est marquée par la reprise timide de l’activité portuaire au Grand Port Maritime ce mardi 4 décembre. Les Gilets Jaunes qui bloquaient l’entrée du Port Est depuis deux semaines, ont été délogés hier, par les forces de l’ordre.
Si certains dockers ont repris le travail sur les quais, d’autres refusent et excercent leur droit de retrait "tant que les forces de l’ordre seront présentes". "Le redémarrage se fait en ordre dispersé, remarque Guy Antoine Delavenne, président de l'UMIR, l’Union Maritime Interprofessionnelle de l’Ile de La Réunion. Mais une partie des dockers sont à leur poste de travail, l’activité redémarre doucement".
Par ailleurs, des grilles anti-émeute et anti-intrusion ont été installées devant tous les accès de la Société Réunionnaise des Produits Pétrolier (SRPP). Une première à La Réunion.
Face aux Gilets Jaunes, Didier Robert a rappelé les engagements pris lors de la visite de la ministre des Outre-mer. Le président de Région confirme que la Région financera en partie la prise en charge des surcoûts du fret pour les produits et les marchandises entre la métropole et La Réunion. Il se dit prêt à ouvrir le débat sur la révision de l’octroi de mer. Didier Robert a également rappelé la création, dans un délai de trois mois maximum, d’un Conseil consultatif Citoyen.
Réalisé par le collectif "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes" ce "livre jaune" remis à la ministre des Outre-mer, compile une liste de revendications autour de cinq thèmes : la vie chère, l'emploi, le pouvoir d'achat, le manque de transparence et l'annulation de la dette fiscale des TPE et PME.
L’activité portuaire reprend malgré la division des dockers
Ce matin, des navires ont à nouveau pu entrer dans le port, et des conteneurs ont pu en sortir. Après le déblocage du Port par les forces de l’ordre hier, des émeutes ont éclaté durant une bonne partie de la nuit. Un policier et un pompier ont été blessés, des voitures de la douane incendiées, ainsi qu’un entrepôt. Désormais, les forces de l’ordre sont déployées en nombre au Port Est où l’activité se déroule sous haute protection policière.Si certains dockers ont repris le travail sur les quais, d’autres refusent et excercent leur droit de retrait "tant que les forces de l’ordre seront présentes". "Le redémarrage se fait en ordre dispersé, remarque Guy Antoine Delavenne, président de l'UMIR, l’Union Maritime Interprofessionnelle de l’Ile de La Réunion. Mais une partie des dockers sont à leur poste de travail, l’activité redémarre doucement".
Par ailleurs, des grilles anti-émeute et anti-intrusion ont été installées devant tous les accès de la Société Réunionnaise des Produits Pétrolier (SRPP). Une première à La Réunion.
Pas de barrage
Sur les routes, la circulation a repris. Si un barrage éphémère est apparu à saint-Paul avant midi, aucun autre blocage de route n’a été signalé ce mardi. A l’aéroport, les compagnies aériennes ont repris leur programme de vols habituels. Le préfet a lui levé les réquisitions mises en place avec le plan ressources hydrocarbures. Désormais, le carburant est à nouveau distribué normalement. Aujourd’hui, seules les bouteilles de gaz manquent. Les écoles sont ouvertes, les rideaux de commerces levés, les transport en commun circulent à nouveau sur les routes.L’Université
Les Gilets Jaunes ont donc changé de stratégie. Ils ne bloquent plus les routes, mais ont toutefois tenté d’entrer dans l’université à Saint-Denis. Ils voulaient qu’une salle soit mise à leur disposition pour mener des discussions sur leur mouvement. Cette demande a été rejetée par le Président de l'Université qui réclame la libre circulation des personnels et usagers du campus.Rencontre avec Didier Robert
Non loin de l’Université, les policiers étaient aussi mobilisés pour assurer la sécurité aux abords de la pyramide inversée. Pour la première fois depuis le début de la crise sociale, Didier Robert, le président de Région a rencontré une délégation de Gilets Jaunes, du collectif des quartiers des Camélias, Vauban et Ruisseau à Saint-Denis. Ils ont constitué un livret de revendications qu’ils ont déjà remis à la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, lors de sa venue à La Réunion la semaine dernière. Ils demandent notamment une révision des prix, plus de moyens pour créer de l’emploi et la création d’un conseil citoyen.Face aux Gilets Jaunes, Didier Robert a rappelé les engagements pris lors de la visite de la ministre des Outre-mer. Le président de Région confirme que la Région financera en partie la prise en charge des surcoûts du fret pour les produits et les marchandises entre la métropole et La Réunion. Il se dit prêt à ouvrir le débat sur la révision de l’octroi de mer. Didier Robert a également rappelé la création, dans un délai de trois mois maximum, d’un Conseil consultatif Citoyen.
Rencontre avec Cyrille Melchior
Une autre délégation de Gilets Jaunes a également été reçue par le président du Département, Cyrille Melchior. Les manifestants ont pris la parole chacun leur tour pour exposer leurs revendications. Les échangent se sont déroulés dans le calme. A l'issue de la rencontre, le président du Département s'est engagé par écrit à agir "dans son champs de compétences pour travailler avec les Gilets Jaunes à la réalisation du livre jaune".Le président du Departement s'engage par écrit à agir dans son champs de compétences avec les #giletsjaunes pour la réalisation du livre jaune pic.twitter.com/x98N5z38wd
— Delphine Poudroux (@DPoudroux) 4 décembre 2018
Réalisé par le collectif "Tous Unis pour La Réunion – Coordination des Gilets Jaunes" ce "livre jaune" remis à la ministre des Outre-mer, compile une liste de revendications autour de cinq thèmes : la vie chère, l'emploi, le pouvoir d'achat, le manque de transparence et l'annulation de la dette fiscale des TPE et PME.