L’échange sera-t-il constructif ? Une réunion est prévue, demain, mercredi entre l’intersyndicale CFTC-FO-CGTR et la direction du groupe Les Flamboyants.
Quatrième jour de grève
Entamé jeudi 13 mars, le mouvement de grève se durcit et entre dans sa quatrième journée, ce mardi 18 mars. Qu’ils soient personnels soignants ou non, des salariés des cliniques du groupe les Flamboyants étaient mobilisés, hier, lundi, au Port.
S'ils étaient une cinquantaine jeudi dernier, les grévistes étaient plus d'une centaine hier pour dénoncer de "mauvaises conditions de travail" et un "manque de reconnaissance pour certains corps de métier". Ils déplorent aussi un "épuisement général" parmi les 950 salariés de ces établissements de santé mentale et de rééducation motrice.
Manifestation et opérations escargot au Port
Rassemblés devant le siège social du groupe au Port, les salariés ont manifesté dans les rues de la ville. Deux opérations escargot ont été organisées en fin de matinée et dans l’après-midi.
Les grévistes réclament une augmentation de salaire. "On souhaite rattacher les métiers supports sur la convention collective hospitalière, on souhaite des augmentations de salaires car rester au SMIC est compliqué et on veut un vrai 13 ème mois", avance notamment Rudolphe Dain, représentant syndical CFTC.
Des revendications salariales
Les revendications salariales portent sur le traitement des salaires des fonctions support : les brancardiers, cuisiniers ou encore les agents d’entretien. L’intersyndicale demande qu’ils soient intégrés à la convention collective de la fédération de l’hospitalisation privée, comme c’est le cas dans les établissements du secteur hospitalier privé à La Réunion.
Autres exigences des représentants syndicaux : les grilles d’ancienneté, les primes de week-end et de jours fériés, les 13ème mois et primes exceptionnelles évoluent vers une hausse équitable et générale.
Un manque de considération
Pour les syndicats, pas question de rester sur l’échange infructueux de jeudi dernier avec la direction. "Il est impensable que des salariés qui travaillent chez nous depuis des années n’aient quasiment pas de prise en compte d’ancienneté, expose Georges-Marie Grondin, délégué syndical FO Santé. Quelqu’un qui travaille ici depuis 17 ans, n’a même pas eu 50 euros d’augmentation. Il est primordial que la direction nous reçoive".
"Il n’y a pas de dialogue social !, s'indigne Davidson Pélops, délégué syndical CFDT. Notre direction doit comprendre qu’il y a des salariés dans la rue qui en ont marre et qui n'en peuvent plus". "Je tiens à souligner quand même que la direction ne nous a pas reçus, c’est honteux pour une clinique de la santé qui travaille dans la psychiatrie de laisser ses salariés dehors dans la souffrance", ajoute Jean-Bruce Léon, délégué syndical CGTR.
L'intersyndicale demande à être reçue dès ce mardi matin par la direction et dénonce un manque de considération.
La direction veut conserver la qualité des soins
De son côté, la direction expliquait, jeudi, vouloir rester à l’écoute des salariés, mais sans mettre en péril l’emploi. "Aujourd’hui, nous n’avons plus de visibilité sur les financements à venir. En 2025, je ne sais pas comment vont être financés nos établissements pour l’activité déjà réalisée en 2024, déclarait Aude D'abbadie Savalli, directrice générale du groupe de santé les Flamboyants. Pour nous, c’est difficile de faire des augmentations de salaires qui ensuite vont venir pénaliser l’emploi car nous serons contraints à réduire nos effectifs". La direction affirme vouloir conserver la qualité de ses soins dans ses six établissements de santé.