Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration sensibilisés au tri des déchets à La Réunion

Cycléa, unité de tri sélectif au Port
À La Réunion, environ 4,37 millions de tonnes de déchets sont produits chaque année, dont la majorité proviennent des activités économiques. Au Port ce matin, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration ont visité un centre de gestion des déchets. Une sensibilisation indispensable pour éviter l’enfouissement inutile de nombreux déchets

Comment bien gérer et bien traiter ses déchets en tant que professionnel dans la restauration ou l'hôtellerie ? Pour avoir des éléments de réponse, une quarantaine de restaurateurs et hôteliers sont venus visiter le centre de gestion des déchets de la ville du Port qui traite chaque année 7 500 tonnes de déchets. En tant que professionnels, ces restaurateurs et hôteliers jouent un rôle crucial dans l’adoption de pratiques responsables. 

Adopter une gestion responsable du tri 

Chaque année, 545 479 tonnes de déchets sont produites par les particuliers à La Réunion, soit 629 kg/an par habitant. Une moyenne supérieure à l’Hexagone où un Français produit en moyenne 525kg/an de déchets. 

Entre les déchets alimentaires, les biodéchets, le carton, le papier, le plastique, le verre, ce sont des volumes extrêmement importants qui doivent être gérés avec méthode si on ne veut pas que les poubelles soient remplies de tout et n’importe quoi, explique Patrick Serveaux, président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. L’objectif c’est de leur montrer en amont comment se traitent ces ordures pour que dans les entreprises ils puissent adapter leurs comportements”, conclut-il. 

“C’est très instructif”

Les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie ont droit à une visite complète qui retrace la vie d'un déchet une fois mis à la poubelle, jusqu’à son recyclage. “Je passe tous les jours devant ce site. Jamais je n’aurais imaginé trouver tout cela, c’est très instructif. Je pense que je vais envoyer mes employés vérifier sur place”, déclare surprise Keza Thiaw-yie, restauratrice dans l’Ouest. Aujourd’hui elle fait tomber le tablier le tablier et souhaite trouver des solutions pour continuer à produire de moins en moins de déchets alimentaires. “J’ai investi dans du compost mais ce n’est pas évident, j’espère qu’ils auront des solutions à m'apporter ici”. 

Favoriser l’économie circulaire 

Mieux s’informer pour moins enfouir et surtout moins polluer dans la nature. Laurent Blériot est le directeur général de l’entreprise qui coordonne ce centre de tri. Il insiste sur la notion d’économie circulaire, le fait de réemployer les déchets après leur première “vie”. “Il est primordial de casser toutes les idées reçues sur le tri, explique-t-il. Aujourd’hui nous voulons montrer que les déchets peuvent avoir une deuxième vie en les transformant en matière secondaire valorisable. La responsabilité du tri ne relève pas seulement des personnes qui trient. Elle relève du collectif, de l’individu et des parties prenantes comme les entreprises qui doivent améliorer le tri en interne pour donner un vrai sens à l’économie circulaire sur notre territoire”, conclut-il.