Ce dimanche 29 octobre, près de 300 personnes -500 selon le collectif- ont répondu à l’appel du collectif Réunion Palestine dans l'après-midi au Port. Sur la place des Cheminots, les manifestants ont brandi des drapeaux et des pancartes en soutien aux Palestiniens de Gaza.
Dans la foule, des familles mais aussi des personnalités politiques, à l'instar d'Elie Hoarau, le président du Partie communiste réunionnais. "Il s'agit de manifester de la solidarité pour un peuple qui est en souffrance depuis des années. Il faut que les bombardements s'arrêtent, le moment est venu d'aller vers la négociation pour la paix", a défendu l'ancien maire de Saint-Pierre.
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"Le conflit peut dégénérer"
"Si on laisse les choses se faire, le conflit peut dégénérer", redoute l'ex-élu. "Le risque c'est que l'on parte vers un conflit international et le monde entier pourrait en payer les conséquences. Reconnaissons les droits des Palestiniens à vivre dans leur pays !"
"Plusieurs nations se lèvent aujourd'hui pour demander la libération de la Palestine et nous, nous avons trois mots d'ordre à savoir le cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus instaué à Gaza depuis 2006 et la décolonisation de la Palestine", lance également Daniella Maillot, la porte-parole du collectif Réunion Palestine.
Une manifestation d'abord interdite puis finalement autorisée
Pour rappel, cette mobilisation avait d'abord été interdite sur décision du préfet de La Réunion Jérôme Filippini et elle a finalement été autorisée sur décision du juge des référés saisi par le collectif.
A l'issue de l'audience, samedi soit, le magistrat du tribunal administratif de Saint-Denis a estimé que la crainte de potentiels débordements avancée par la préfecture n’était pas justifiée. Une décision saluée notamment par le PLR, le Parti pour La Réunion d'Huguette Bello.
Une première manifestation pour la paix dimanche dernier
"En aucun cas nous ne soutenons le Hamas, et même l’ONU a employé le terme de crime contre l’humanité", s'était notamment défendu Daniella Maillot à propos de l'usage du terme de "génocide" qui a fait tiqué la préfecture, au motif que celui-ci "attisait la haine".
Dimanche dernier, le 22 octobre, un rassemblement pour la paix entre Israël et la Palestine avait par ailleurs eu lieu à l’appel de la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts.
Selon la municipalité, près de 200 personnes, dont de nombreux représentants des différentes religions, avaient participé à ce rassemblement de soutien et de solidarité pour "les civils israéliens et palestiniens, victimes de la barbarie et de le guerre".