PORTRAIT. Jeux des Îles 2023 : une première pour l’équipe féminine de rugby de La Réunion dont fait partie Marie Seguin

C’est une première : le rugby féminin fait partie des 19 disciplines des Jeux des Iles, qui se tiennent à Madagascar du 24 août au 3 septembre prochain. Marie Seguin fait partie de l’équipe féminine de rugby de La Réunion. Réunion La 1ère l’a rencontré.

Regardez le reportage de Réunion La 1^ère :

Porter haut les couleurs de La Réunion

Marie Seguin est l’une des 14 joueuses de la sélection Réunion de rugby qui s’envolera pour Madagascar. Marie participe à la grande première du rugby à 7 féminin dans l’histoire des Jeux des Iles.

"C’est énorme, c’est porter haut les drapeaux de La Réunion et de la France, explique la joueuse. C’est un honneur, j’ai trop hâte, trop envie". Marie Seguin a commencé le rugby en première année de fac, en STAPS au Tampon. "Le rugby m’a apporté des valeurs dans la vie de tous les jours", raconte Marie Seguin, fière de promouvoir le rugby féminin. A La Réunion, "ce n’est pas le sport de prédilection, on n’est pas beaucoup de licenciées sur l’île".

Faire face aux joueuses malgaches

Cette année, la Réunionnaise et son équipe ont déjà battu plusieurs adversaires comme Maurice et Mayotte. Elles arrivent à Madagascar en outsider, derrière l’ogre malgache.

"Les Malgaches sont physiquement à un niveau au-dessus du notre, elles font des tournées mondiales, reconnait Marie Seguin. Mais on a aussi nos chances, donc il faut qu’on donne tout et qu’on soit à fond".

Dès qu’on arrive en sélection, on ne forme qu’un groupe et on n’a qu’un objectif : gagner ces Jeux des Iles.

Marie Seguin

La cohésion, force de l’équipe

Les joueuses de l’équipe féminine de rugby s’entrainent trois à cinq fois par semaine. Les blessures sont fréquentes, mais les joueuses sont bien entourées. "Le staff nous entoure bien, on est déjà allé ensemble à Madagascar et en France et ça se passe bien", raconte Ana Vasovic qui joue au centre.

Les joueuses de la sélection viennent de clubs différents. Pour autant, la cohésion est bien la force de cette équipe. "Du lien a été créé entre les filles, même si on joue pas toutes dans le même club, souligne Morgane Ernould, talonneuse. Il y a un super feeling".

Miser sur la tactique

Même si les joueuses sont en sous-effectif, pas question de renoncer. Pour l’entraîneur du groupe, il faut combler les lacunes, au plus vite. "Il faut que techniquement on arrive à être au point, on sait que physiquement elles sont meilleures que nous", explique Valentin Saint Lu, entraîneur de la sélection.

Tactiquement, il y a certaines filles qui peuvent leur répondre, d’autres pas du tout, donc il faudra combler à ce niveau pour pouvoir leur répondre. Après c’est un match de deux fois 14 minutes donc on verra ce qu’il se passe.

Valentin Saint Lu

Entraîneur de la sélection

Dans quelques jours les joueuses seront accueillies au stade du Maki et ses 15 000 supporters. Leur rêve : décrocher une première médaille d’or historique.