Depuis quelques années, l’association des Cacaoculteurs de La Réunion se bat pour relancer la culture du cacao dans l’île. Grâce à la production locale, les premières récoltes de cacao ont pu être réalisées et l’association est optimiste sur l’avenir de la filière.
•
"On va produire du chocolat d’excellence ici pour la première fois", se réjouit Axel Boucher, producteur et membre de l’Association des Cacaoculteurs de La Réunion (ACR). Le producteur, qui pour l’instant dispose de deux hectares de cacao espère étendre sa surface de culture au fil du temps.
"La première opération est d’aller cueillir les fruits sur les arbres, explique Frédéric Descroix, expert en cacao de l’ACR. Ces fruits doivent être cabossés dans la journée". Une fois cabossé, il faut retirer les fèves, qui suivront ensuite un procédé de fermentation.
Cela permet aussi aux agriculteurs de diversifier ses cultures. Axel Boucher cultive déjà "de la canne, des letchis également" et possède désormais deux hectares de cacao. Il explique ensuite que cette surface s’étendra au fil de la progression de sa culture. Mais il doit d'abord prendre son mal en patience.
Élaborée chez un fabricant de l’Hexagone, la première tablette de chocolat fabriquée uniquement à partir de fève locales transformées à La Réunion a été dévoilée.
Le reportage de Delphine Gérard et Laurent Figon :
On va démarrer progressivement, on espère aller jusqu’à 10, 20, peut-être même 30 hectares d’ici 2030.
"La première opération est d’aller cueillir les fruits sur les arbres, explique Frédéric Descroix, expert en cacao de l’ACR. Ces fruits doivent être cabossés dans la journée". Une fois cabossé, il faut retirer les fèves, qui suivront ensuite un procédé de fermentation.
Fabriquer du chocolat péi
Toute la difficulté réside dans la technique de transformation de la fève de chocolat au produit final. "Pour l’instant nous sommes toujours en phase d’expérimentation, précise Frédéric Descroix. Le cacao est une culture équatoriale, et les températures ici sont légèrement différentes de là-bas." Le climat de l’île demande donc à adapter les procédés de fabrications. L’association espère réussir à fabriquer du chocolat "de l’arbre à la tablette."Au lieu de vendre des fèves à des grands chocolatiers de l’Hexagone, on va fabriquer notre propre chocolat.
On va tout mettre en œuvre pour aller jusqu’au bout du projet et arriver à sortir cette tablette de chocolat d’excellence.
Une culture innovante
L'association compte actuellement une dizaine de producteurs de cacao, pour une surface totale de 8,7 hectares. Axel Boucher espère que d’autres planteurs prendront aussi part au projet, afin de pouvoir fournir du chocolat "non seulement ici à La Réunion mais aussi au-delà."Cela permet aussi aux agriculteurs de diversifier ses cultures. Axel Boucher cultive déjà "de la canne, des letchis également" et possède désormais deux hectares de cacao. Il explique ensuite que cette surface s’étendra au fil de la progression de sa culture. Mais il doit d'abord prendre son mal en patience.
Le gros soucis c’est qu’il faut attendre quatre ans avant de commencer à récolter les premières cabosses. L’agriculteur est obligé de puiser dans sa trésorerie pour entretenir ses cultures pendant ces quatre années.
Élaborée chez un fabricant de l’Hexagone, la première tablette de chocolat fabriquée uniquement à partir de fève locales transformées à La Réunion a été dévoilée.
Le reportage de Delphine Gérard et Laurent Figon :